Pointe de Rognier

Bruno a proposé une sortie à la Pointe de Rognier, tout au bout du massif de Belledonne, en Savoie. Ne connaissant pas ce sommet, je suis naturellement partant. Il faut rejoindre la vallée de la Maurienne, puis monter par une petite route et une interminable piste caillouteuse pour rejoindre notre point de départ à 1400 m d’altitude. Bruno en profite pour tester sa nouvelle voiture hors goudron. Sur la carte, un cheminement devrait nous permettre de faire une boucle, mais sur le terrain ce chemin n’existe plus. Demi tour. A un moment, un cairn au bord de la piste et une trace qui part dans la forêt. On tente l’exploration! Ça grimpe tout droit et raide. Quelques marques d’un balisage ancien subsistent sur des troncs d’arbres, ça doit donc mener quelque part. Parfois la trace disparaît recouverte par la végétation ou par les éboulis rocheux, il faut chercher en gardant l’orientation du terrain jusqu’à revoir un marquage. C’est quelque peu fatiguant, on avance lentement mais on avance et on rejoint finalement un itinéraire plus « classique » au Plan du Lai. De là de bons raidillons grimpent en lacets vers la crête qui nous mènera tout en haut au Rognier. Le paysage disparaît de temps à autre dans les nuages qui montent et se déchirent, nous enveloppent. Il fait presque frais. L’œil de géologue de Bruno lui montre les traces de failles anciennes alors que je n’y vois que des blocs de rochers. Enfin après quatre heures d’efforts nous sommes au sommet, sous la croix géante, devant la table d’orientation, mais il n’y a rien à voir, que le gris des nuages tout autour. Mais, peut être à cause de cette météo, nous sommes seuls et tranquilles. On ne traîne guère sur cette pointe étroite. Il faut d’abord trouver le chemin de descente dans cet environnement minéral pour ne pas reprendre notre parcours de montée et faire une boucle. On hésite un peu, mais on trouve. En plein brouillard, il me semble entendre des voix, j’enfile mon short, mais deux minutes plus tard je le quitte, je n’entends ni ne vois rien. Peu après deux silhouettes apparaissent juste devant moi dans la brume. Pas le temps de mettre le short. « A cause du brouillard, je ne vous ai pas vu et n’ai pas pu m’habiller! » Il sourient. On discute un moment sur notre itinéraire. Ils connaissent l’ancien chemin que l’on a pris à la montée. Des gens du coin! Le parcours de descente rejoint le passage de Vachevieille puis s’engage dans une forêt fantasmagorique dans les bancs de nuages. Là les bords du chemin ont été passés à la débroussailleuse tout récemment, quelques troncs d’arbres ont été tronçonnés. Un si beau chemin que l’on loupe l’embranchement du sentier qui doit nous ramener à la voiture. Un coup d’œil au gps, il nous faut faire demi tour et remonter un peu. Les deux hommes croisés précédemment déboulent. Ils m’ont déjà vu nu, inutile de se rhabiller! Ils nous indiquent l’endroit où il faut tourner. Heureusement, car sans leurs indications précises , on l’aurait manqué une seconde fois, car il faut se glisser sous les branchages pour apercevoir un semblant de sente presque invisible qui part sur le côté. Le sentier s’étire à flanc avant de descendre. Il parait interminable. Un dernier arrêt devant un ruisseau pour se rafraîchir et voilà la voiture. Une bonne journée, même si la météo n’a pas été de la partie, avec 7 heures de balade, sans beaucoup d’arrêts, 13 km de distance et 1200 m de dénivelé!


Bruno proposed an outing to the Pointe de Rognier, at the very end of the Belledonne massif in Savoie. As I don’t know this summit, I’m naturally up for it. We have to join the Maurienne valley, then climb up a small road and an endless stony track to reach our starting point at 1400 m altitude. Bruno takes the opportunity to test his new car off the tarmac. On the map, a path should allow us to make a loop, but on the ground this path no longer exists. Half turn. At one point, a cairn at the edge of the track and a trace that goes into the forest. We try to explore! It climbs straight and steep. Some marks of an ancient beaconing remain on tree trunks, so it must lead somewhere. Sometimes the trace disappears, covered by vegetation or rocky scree. We have to search while keeping the orientation of the terrain until we see a marker again. It’s a bit tiring, we move slowly but we advance and finally reach a more « classic » route at the Plan du Lai. From there good steep climbs up in laces towards the ridge that will take us to the top of Rognier. The landscape disappears from time to time in the clouds that rise and tear, enveloping us. It is almost cool. Bruno’s geologist’s eye shows him the traces of ancient faults, whereas all I see are boulders. Finally after four hours of effort we are at the top, under the giant cross, in front of the orientation table, but there is nothing to see, only the grey of the clouds all around. But, maybe because of this weather, we are alone and quiet. We hardly hang around on this narrow peak. We first have to find the way down in this mineral environment so that we don’t have to take our way up again and make a loop. We hesitate a little, but we find it. In the middle of the fog, I seem to hear voices, I put on my shorts, but two minutes later I leave it, I neither hear nor see anything. Shortly afterwards two silhouettes appear just in front of me in the fog. No time to put the shorts on. « Because of the fog, I didn’t see you and couldn’t get dressed! » They smile. We talk for a while on our way. They know the old path we took on the way up. Local people! The downhill route joins the passage of Vachevieille then enters a phantasmagorical forest in the cloud banks. Here the edges of the path have been recently cleared with a brushcutter, some tree trunks have been cut. Such a beautiful path that we miss the junction of the path that should take us back to the car. A glance at the gps, we have to turn around and go back up a bit. The two men we had met before come out. They have already seen me naked, no need to get dressed! They tell us where to turn. Fortunately, because without their precise indications, we would have missed it a second time, because we have to slip under the branches to see a semblance of an almost invisible trace that goes to the side. The path stretches out on the side before going down. It seems interminable. One last stop in front of a stream to cool off and there is the car. A good day, even if the weather did not help, with 7 hours of walking, without many stops, 13 km of distance and 1200 m of difference in altitude!

la Brette

Nouvelle balade les pieds dans l’eau avec l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Cette fois le long du ruisseau de la Brette, un affluent de la Roanne que nous avions remonté au mois de juin. On est un dimanche des vacances de juillet et le coin est renommé pour une cascade et ses trous d’eau. On sait qu’il y aura du monde, mais va quand même!

Nous somme cinq, quatre hommes et une femme. En fait, un petit sentier longe à proximité le ruisseau, passant parfois d’une rive à l’autre, c’est lui qu’utilise la plupart des gens qui vont se baigner à la cascade. Mais on trouve beaucoup plus intéressant et amusant de remonter le cours de l’eau, même si cela demande plus d’efforts et d’attention pour trouver le passage entre les galets glissants. L’eau est trouble sans doute remuée par les orages des jours précédents, cachant les pièges des cailloux sous l’eau. Ce qui occasionnera quelques chutes sans gravité. Des groupes de textiles nous doublent aux endroits où le sentier traverse le lit du ruisseau. Après une heure de marche, on arrive à la première vasque au pied de falaises brûlées par le soleil. Deux femmes en maillots sont là avec qui Bernard discute un bon moment tandis que l’on se rafraîchit par un bain réconfortant. De l’autre côté d’un gros amas de blocs rocheux, une deuxième vasque et encore du monde. On avance de quelques dizaines de mètres pour atteindre un espace isolé pour pique-niquer. Après le repas, on reprend notre route vers l’amont. A partir de là, c’est beaucoup moins fréquenté. On rencontrera juste deux naturistes prenant le soleil sur les rochers et un couple de randonneurs effectuant la descente en sens inverse de nous avec qui nous discuterons itinéraires. Petit à petit on sent que le fil de l’eau se fait plus étroit. Finalement on arrive à un champ de noyers sur la rive. Demi tour. On retrouve la foule qui a encore augmenté vers la cascade, puis, comme la fatigue commence à se faire sentir, on emprunte les sentiers pour rejoindre le point de départ au pont de la route d’Aucelon. Six heures de balade, au moins une soixantaine de rencontres. A part les gloussements bruyants d’une femme, et trois ou quatre réponses pincées à nos « bonjour », ces rencontres ont été bienveillantes, preuve que le naturisme peut être bien accepté, notamment dans ce coin de la Drôme où il est pratiqué de longue date au bord de l’eau.


New hike with the feet in the water with the association « Marcheurs Nus du Val de Roanne ». This time along the Brette brook, a tributary of the Roanne that we walked up in June. It’s a July holiday Sunday and the area is famous for a waterfall and its waterholes. We know it will be crowded, but go anyway!
We are five of us, four men and a woman. In fact, there is a small trail running along the nearby creek, sometimes from one bank to the other, which is used by most people who go to bathe at the waterfall. But it is much more interesting and fun to walk up the stream, even if it requires more effort and attention to find the passage between the slippery pebbles. The water is undoubtedly troubled by the storms of the previous days, hiding the pebble traps under the water. This will result in a few minor falls. Groups of textiles pass us at the places where the trail crosses the creek bed. After an hour’s walk, we arrive at the first basin at the foot of the sun-burned cliffs. Two women in bathing suits are there with whom Bernard chats for a while while we refresh ourselves with a relaxing bath. On the other side of a large pile of boulders, a second basin and more people. We move forward a few dozen meters to reach a secluded area for a picnic. After the meal, we take again our way upstream. From there, it is much less crowded. We will meet just two naturists sunbathing on the rocks and a couple of hikers making the descent in the opposite direction of us with whom we will discuss itineraries. Little by little we feel that the water is getting narrower. Finally we arrive at a field of walnut trees on the bank. Half turn. We find the crowd that has increased again towards the waterfall, then, as tiredness begins to be felt, we take the paths to reach the starting point at the bridge of the road to Aucelon. Six hours of walking, at least sixty encounters. Apart from the noisy chuckles of a woman, and three or four pinched answers to our « hello », these encounters were benevolent, proof that naturism can be well accepted, especially in this corner of the Drôme where it has been practised for a long time at the riverside.

Col du Loup

A l’automne dernier, au cours d’une randonnée (textile) avec des amis, nous étions montés à la Pointe de la Sitre en partant du parking du col du Pré du Molard. De la Pointe, on voyait distinctement l’itinéraire qui pouvait se poursuivre vers le col du Loup et redescendre de l’autre coté sur le lac du Crozet. Ça donnait envie, mais ce n’était pas d’actualité ce jour là. En cette dernière semaine de juin, j’ai eu envie d’enfin effectuer cette boucle.

Départ à 9 heures du parking de Pré Reymond. Il y a une bonne quinzaine de voitures garées là ou un peu avant le long de la piste. C’est que l’itinéraire vers le lac Crozet est une classique très familiale de la balade en montagne. Je ne prends pas le risque de me déshabiller complètement jusqu’au lac. Je garde juste mon short. « Vous n’avez pas trop chaud » me demande une dame que je double. Elle est ruisselante de sueur sous ses vêtements longs. C’est vrai que je me trouve encore trop habillé! Les deux groupes qui me précèdent s’arrêtent à proximité du lac. Je bifurque sur le GR qui grimpe sur la gauche. La vue s’élargit et s’étend jusqu’à l’agglomération grenobloise dans le lointain. Vite je suis assez éloigné pour quitter enfin ce short. J’arrive au tout petit lac du Loup caché derrière son verrou. Il est encore sous la neige mais les environs rocheux sont dégagés. Tant mieux: il y a une geocache vite trouvée. Je poursuit la grimpette en lacets en direction du col du Loup. Je dois renfiler momentanément le short pour croiser deux randonneurs qui en descendent. Au col, à 2400 m d’altitude, je trouve une deuxième geocache. L’autre versant est encore bien enneigé. Puis les nuages arrivent. L’atmosphère devient tout à fait différentes avec des langues de brume qui montent puis se dispersent. Short à nouveau pour croiser trois jeunes qui effectuent cette itinéraire en sens inverse. Je les recroiserai plus tard. Le sentier a disparu sous le névé. Je m’égare un peu mais le rejoint dans le pierrier. Toujours dans le brouillard, je passe sous le col de Sitre et rejoins l’itinéraire que j’avais pris à l’automne. Avant d’arriver au refuge du Pré du Molard, je me rhabille. Le refuge semble fermé mais deux femmes pique-niquent devant le bâtiment. Au col du Pré du Molard, il me faut maintenant rejoindre Pré Reymond de l’autre coté de cette combe, à une heure de marche par un joli sentier qui ondule à flanc de vallon, traversant quelques ruisseaux, une belle cascade franchie par une passerelle. Je retrouve les trois jeunes vus la matin. Ils débouchent devant moi au creux d’un virage; j’ai juste le temps de maintenir mon short devant moi. « Re-bonjour ». Un peu plus tard, c’est une famille qui apparaît. Même réaction souriante. Je dois approcher du carrefour avec le chemin du Crozet, il va falloir que je remette mon short.


Last autumn, during a (clothed) hike with friends, we went up to the Pointe de la Sitre from the parking lot of the Pré du Molard pass. From the Pointe, we could clearly see the route that could continue towards the Col du Loup and then go down to the other side on the Crozet lake. It made you want to, but it wasn’t on the agenda that day. In this last week of June, I wanted to finally make this loop.
Departure at 9 o’clock from the parking lot of Pré Reymond. There are a good fifteen cars parked there or a little before along the track. The trail to Lake Crozet is a very family classic of the mountain walk. I don’t take the risk of stripping down completely until the lake. I just keep my shorts on. « You’re not too hot, » a lady asks me, which I double. She’s dripping with sweat under her long clothes. It’s true that I’m still overdressed! The two groups in front of me stop near the lake. I fork on the GR that climbs on the left. The view widens and stretches to the Grenoble conurbation in the distance. Quickly I’m far enough away to finally leave my shorts. I arrive at the very small Lac du Loup hidden behind its lock. It is still under the snow but the rocky surroundings are clear. So much the better: there is a geocache quickly found. I continue the climb in laces towards the Col du Loup. I have to momentarily put on my shorts to pass two hikers coming down. At the pass, at an altitude of 2400 m, I find a second geocache. The other side is still covered with snow. Then the clouds arrive. The atmosphere becomes quite different with fog tongues that rise and then disperse. Short again to meet three young people who are doing this route in the opposite direction. I will meet them again later. The path has disappeared under the neve. I stray a little but join it on the scree. Still in the fog, I pass under the col de Sitre and arrive at the route I had taken in the fall. Before arriving at the Pré du Molard hut, I get dressed. The refuge seems closed but two women picnic in front of the building. At the Pré du Molard pass, I now have to go to Pré Reymond on the other side of this coomb, an hour’s walk along a pretty path that undulates on the side of the valley, crossing a few streams, a beautiful waterfall crossed by a footbridge. I find the three young people I saw in the morning. They emerge in front of me at the bottom of a bend; I have just enough time to keep my shorts in front of me. « Hello again ». A little later, a family appears. Same smiling reaction. I have to get close to the crossroads with the Crozet path, I’ll have to put my shorts back on.

Gorges de la Roanne

Durant la période chaude de l’été, l’association des Marcheurs Nus du Val de Roanne privilégie les balades dans les ruisseaux du Diois, havres de fraîcheur. Ce samedi 20 juin, début de la saison estivale, une sortie a été programmée dans les gorges du ruisseau de la Roanne. Nous serons accompagné à cette occasion par Estelle, une journaliste et photographe du journal numérique de la vallée de la Drôme: le Bec, qui réalisera un reportage sur la randonnée naturiste dans le cadre d’un dossier sur le tourisme durable dans la région. Nous sommes quatorze dont cinq textiles, Estelle et son compagnons qui ne tenteront pas l’expérience de la nudité et trois marcheurs de Die. Quant aux neuf naturistes, membres de l’association, outre Bernard le président et local de l’étape, ils arrivent de Grenoble, Chambéry, Sisteron, Avignon ou Gap. C’est dire si cette association, déclarée et affiliée à la Fédération Française de Randonnée rayonne bien au delà des frontières de la Drôme.

11 heures, premiers pas dans l’eau. Elle est encore quelque peu fraîche, mais c’est bien agréable. Le rythme de marche n’est guère rapide. Les galets sur le bord sont instables, ceux sous le courant sont glissants. On a de l’eau jusqu’aux chevilles, parfois aux genoux et quelque fois même plus haut. Il faut alors maintenir les sacs en l’air et veiller à ne pas chuter. La première vasque n’attire que les plus téméraires, mais le temps passant et l’eau se réchauffant, les arrêts baignades se font plus nombreux et même les plus frileux n’hésitent plus à se jeter à l’eau. Le décor change aussi à chaque méandre du ruisseau, les falaises se font de plus en plus hautes, plus colorées aussi, grises, ocres ou parsemées de traînées noires, creusées par l’eau au fil des millénaires. Invisible depuis la route qui passe au dessus, ce panorama est réservé à ceux qui marchent au fond de ces gorges. Quel privilège d’en profiter ainsi en toute nudité et toute liberté.

En quatre heures, avec un arrêt casse croûte tout de même, nous arrivons à proximité du village de Pradelle. Une moitié du groupe rentre, habillé, par la route. L’autre moitié repart en sens inverse. Le rythme est plus rapide. Le soleil a tourné et de longs passages sont maintenant à l’ombre, mais comme les peaux sont rassasiées de soleil, c’est plutôt bienvenue. Deux rencontres se déroulent sans gêne. Il est 17 heures quand on arrive au pont, notre point de départ.

On attend maintenant avec impatience la parution de l’article d’Estelle début juillet.


During the hot summer period, the association of the Naked Walkers of the Val de Roanne favours walks in the streams of the Diois, havens of freshness. This Saturday 20th June, the beginning of the summer season, an outing has been scheduled in the gorges of the Roanne stream. We will be accompanied on this occasion by Estelle, a journalist and photographer of the digital newspaper of the Drôme valley: le Bec, who will make a report on the naturist hike within the context of a dossier on sustainable tourism in the region. We are fourteen, including five textiles, Estelle and her companions who will not attempt the experience of nudity and three walkers from Die. The nine naturists, members of the association, in addition to Bernard the president and local of the stage, arrive from Grenoble, Chambéry, Sisteron, Avignon or Gap. That is to say if this association, declared and affiliated to the French Federation of Hiking radiates well beyond the borders of the Drôme.
11 o’clock, first steps in the water. It’s still a bit cool, but it’s very pleasant. The pace of the walk is not very fast. The pebbles on the bank are unstable, those under the current are slippery. We have water up to our ankles, sometimes to our knees and sometimes even higher. It is then necessary to keep the bags in the air and take care not to fall. The first basin attracts only the most daring, but as time goes by and the water warms up, there are more swimming stops and even the most timid don’t hesitate to throw themselves into the water. The scenery also changes with each meander of the stream, the cliffs become higher and higher, more colourful too, grey, ochre or strewn with black streaks, carved by the water over the millennia. Invisible from the road above, this panorama is reserved for those who walk in the bottom of these gorges. What a privilege to enjoy it in such a naked and free way.
In four hours, with a snack stop nevertheless, we arrive near the village of Pradelle. Half of the group returns, dressed, by the road. The other half leaves in the opposite direction. The pace is faster. The sun has turned and long passages are now in the shade, but as the skins are full of sunshine, this is rather welcome. Two encounters are going on without embarrassment. It’s 5 p.m. when we arrive at the bridge, our starting point.

We now look for the publication of Estelle’s article at the beginning of July.

Des Bannettes à la Sure

Un de mes lieux de prédilection pour la randonnue est ce coin du massif de la Chartreuse qui entoure le sommet de la Grande Sure. C’est cette zone d’alpage qui s’étend des Bannettes à la Petite Vache, une zone sauvage, où ne vivent que temporairement quelques bergers et qui reste tout au long des saisons un merveilleux espace pour randonner.
On dirait un château fort, entouré de murailles. A l’ouest, les contreforts de la Chartreuse dominent les plaines du nord-isère et de l’Ain, à l’est et au nord, les falaises surplombent la route de Saint Laurent du Pont à Saint Pierre, et depuis Grenoble, il faut monter au col de la Charmette. Pour atteindre l’alpage, on doit d’abord traverser le massif forestier, par des chemins qui s’élèvent en lacets ou des sentiers tracés tout droit dans la pente. Les accès les plus fréquentés sont ceux qui partent de Mont Saint Martin vers les Bannettes d’un coté, du col de la Charmette vers la Petite ou la Grande Vache de l’autre. Mais il existe nombre d’autres cheminements qui permettent de se faufiler entre les barres rocheuses, depuis Chalais, Pomarey, le pont Saint Bruno ou les environs du col de la Placette, . Il faut déplier la carte IGN du coin, imaginer tous les itinéraires envisageables et entreprendre de les parcourir tous systématiquement.
Au sortir de la forêt, on débouche sur une succession de vallons séparés par des cols, col d’Hurtières, col de la Sure, bordés par des alignements de sommets, dont la Sure à 1920 mètres d’altitude. La prairie alpine y est recouverte de neige jusqu’au mois de mai, tondue par les vaches durant l’été, parsemée de gros chardons.
Ce n’est pas une zone très étendue, quelques kilomètres à vol d’oiseau, mais suffisamment diverse par ses voies d’accès, ses paysages, ses recoins que l’on peut aisément passer des journées entières à la parcourir en toutes saisons, à pieds, en raquettes ou ski de rando.


One of my favourite places for hiking naked is this part of the Chartreuse Massif which surrounds the summit of the Grande Sure. It is this mountain pasture area that stretches from Bannettes to Petite Vache, a wild area where only a few shepherds live temporarily and which remains throughout the seasons a wonderful place to hike.
It looks like a fortified castle, surrounded by walls. To the west, the foothills of the Chartreuse dominate the plains of the North Isère and the Ain, to the east and north, the cliffs overlook the road from Saint Laurent du Pont to Saint Pierre, and from Grenoble, you have to climb to the Charmette pass. To reach the alpine pasture, you must first cross the forest massif, by winding paths or paths traced straight down the slope. The most popular accesses are those from Mont Saint Martin to Les Bannettes on one side, and from the Charmette pass to the Petite or Grande Vache on the other. But there are many other paths that allow you to weave your way between the rocky bars, from Chalais, Pomarey, the Saint Bruno bridge or the area around the Col de la Placette . You have to unfold the IGN map of the area, imagine all the possible routes and start to systematically cover them all.
At the exit of the forest, you come to a succession of valleys separated by passes, col d’Hurtières, col de la Sure, bordered by alignments of peaks, including the Sure at 1920 metres altitude. The alpine meadow is covered with snow until May, mowed by cows during the summer, dotted with large thistles.
It is not a very large area, a few kilometres as the crow flies, but sufficiently diverse in its access routes, its landscapes, its hidden corners that one can easily spend whole days exploring it in all seasons, on foot, snowshoes or ski touring.

Belle Ile

Jusqu’à cette année la Bretagne restait pour moi un territoire lointain, à peine entrevu lors de rares voyages automobiles. Une région plus imaginée que connue notamment à travers la littérature et le cinéma qui bien souvent mettent en scène des conditions météos plutôt extrêmes de crachins, de mers démontées ou de tempêtes. Mais en même temps des amis me vantaient leurs séjours et leurs balades sur les chemins côtiers. Alors, lorsque j’ai eu connaissance d’une semaine de randonnue organisée par l’Association des Randonneurs Naturistes de Bretagne à Belle Île en Mer, je n’ai pas hésité. Va pour la Bretagne, même si c’est loin des montagnes des Alpes.
Nous sommes une quinzaine venus d’un peu partout en France, de Bordeaux, Grenoble, Dijon, Rouen, du Cantal ou de la région parisienne, et quelques Bretons aussi. Le camp de base est l’auberge de jeunesse de Le Palais, la ville principale de l’île. Nous avons la chance d’avoir à notre disposition une aile du bâtiment, ce qui nous permet de vaquer nus entre les chambres, les sanitaires et un coin de jardin qui sera notre coin apéro, avant d’avoir à se rhabiller pour les repas.
Le programme de la semaine est sportif : les 80 km du chemin côtier GR 340 en quatre étapes :
Le Palais / La Pointe des Poulains : 18.3 km. 
La Pointe des Poulains / Les Aiguilles de Port Coton : 21.3 km
Les Aiguilles de Port Coton / Locmaria : 28.6 km
Locmaria / Le Palais : 17 km.
suivi d’une journée à parcourir l’île voisine de Houat.
Mais nous ne sommes pas les seuls à vouloir cheminer sur ces itinéraires. Le matin, les autocars qui mènent aux différents sites sont pris d’assaut par des hordes de marcheurs que nous retrouvons régulièrement sur le parcours. La cohabitation entre randonneurs textiles et naturiste sera globalement positive. La surprise passée, c’est souvent de l’indifférence, parfois des sourires, quelquefois aussi bien sûr quelques remarques ou plaisanteries lourdes, mais également des discussions et des explications de notre art de vivre. C’est la force de la nudité en groupe. Pour ceux qui traînent derrière et se trouvent isolés au milieu des textiles, un short ou un paréo est de mise. De même à proximité des lieux plus touristiques accessibles aux promeneurs véhiculés.
Pour moi, ce fut la découverte de paysages de falaises de schistes sombres découpées tombant dans la mer, de criques d’une eau transparente verte et bleu, de plages enserrées entre les rochers ; de bois de pins et de châtaigniers d’un coté, de landes rases et de massifs de bruyères de l’autre ou encore de vallons couverts de hautes fougères ; de surprises géologiques et de vestiges historiques. Des paysages colorés, resplendissants sous le soleil, bien loin des terres grises et froides de mon imagination.


Until this year Brittany remained for me a distant territory, barely glimpsed during rare car trips. A region more imagined than known, particularly through literature and cinema, which often feature rather extreme weather conditions such as spittle, dismantled seas or storms. But at the same time friends were praising me for their stays and their walks on the coastal paths. So, when I heard about a week of naked hiking organized by the Association des Randonneurs Naturistes de Bretagne in Belle Île en Mer, I didn’t hesitate. Let’s go to Brittany, even if it’s far from the mountains of the Alps.
We are about fifteen people from all over France, from Bordeaux, Grenoble, Dijon, Rouen, Cantal or the Paris region, and a few Bretons too. The base camp is the youth hostel of Le Palais, the island’s main city. We are lucky to have at our disposal a wing of the building, which allows us to go naked between the rooms, the toilets and a corner of the garden which will be our aperitif corner, before having to get dressed for meals.
The week’s programme is sporting: the 80 km of the GR 340 coastal path in four stages:
Le Palais / La Pointe des Poulains: 18.3 km. 
La Pointe des Poulains / Les Aiguilles de Port Coton : 21.3 km
Les Aiguilles de Port Coton / Locmaria: 28.6 km
Locmaria / The Palace: 17 km.
followed by a day to walk around the nearby island of Houat.
But we are not the only ones who want to travel these routes. In the morning, the buses leading to the various sites are taken by hordes of walkers who we regularly meet on the route. The cohabitation between textile hikers and naturists will be generally positive. The past surprise is often indifference, sometimes smiles, sometimes of course some remarks or heavy jokes, but also discussions and explanations of our way of life. It is the strength of nudity in a group. For those who hang around behind and find themselves isolated in the middle of textiles, shorts or a pareo is required. Similarly, close to more touristic places accessible to pedestrians.
For me, it was the discovery of landscapes of cliffs of dark schist cut off falling into the sea, of coves of transparent green and blue water, of beaches enclosed between the rocks; of pine and chestnut woods on one side, of moors and heather beds on the other or of valleys covered with high ferns; of geological surprises and historical remains. Colourful landscapes, resplendent under the sun, far from the grey and cold lands of my imagination.

Myrtilles à Valpelouse

En cette mi août c’est un message insolite qui arrive sur cette liste de diffusion des randonneurs naturistes de Rhône Alpes et Savoies, une proposition pour aller ramasser des myrtilles au dessus de Valpelouse dans le massif de Belledonne. C’est un endroit que je connais pour y avoir randonné, il y a déjà fort longtemps. Quant à la collecte de myrtilles, c’est une activité que je n’ai jamais pratiquée. Nous ne sommes que deux, Bruno et moi. Nous arrivons au bout de la route, dans cette ancienne station de ski démantelée, vers 9 heures. Il y a déjà quelques voitures garées là. C’est aussi le point de départ pour quelques itinéraires de randonnées. Une demi heure de marche sur un petit sentier et l’on arrive au pied d’un versant couvert de myrtilliers. Mais nous ne sommes pas seuls. Quelques personnes disséminées dans les pentes sont déjà en activité. On est encore en shorts. On passe et on s’éloigne quelque peu vers un coin légèrement à l’écart. Là on quitte le short pour attaquer le ramassage. Mais on s‘aperçoit vite qu’un homme est à quelques dizaines de mètres en contrebas de nous. Tant pis, il nous voit. On le saluera tout à l’heure quand il remontera. Un autre est au dessus de nous, et d’autres en face mais plus loin. Ils doivent forcement voir notre tenue mais sont absorbés dans leurs tâches. Chacun est ici pour les myrtilles et ne s’occupe guère de ses voisins. Deux heures se passent à errer de buisson en buisson, le peigne à la main, à ramasser et jeter dans le seau les petits fruits bleus. Je remplis mon récipient, Bruno en a plus que moi. Il est temps de rentrer, de retourner à la maison et de se mettre au travail pour trier les fruits en vue de tartes et de confitures.


In this mid-August it is an unusual message that arrives on this mailing list of naturist hikers from Rhône Alpes and Savoies, a proposal to go pick blueberries above Valpelouse in the Belledonne massif. It’s a place I know from hiking there, a long time ago. I have never done any blueberry picking. There are only two of us, Bruno and I. We arrive at the end of the road, in this old dismantled ski resort, around 9 am. There are already a few cars parked there. It is also the starting point for some hiking routes. Half an hour of walking on a small path and we arrive at the foot of a slope covered with blueberries. But we are not alone. Some people spread out on the slopes are already active. We’re still in shorts. We pass and move a little further away to a slightly isolated corner. Now we leave the shorts to start picking up. But we quickly realize that a man is a few dozen meters below us. Never mind, he sees us. We’ll greet him later when he comes up. Another is above us, and others across the way but further away. They must necessarily see our attire but are absorbed in their tasks. Everyone is here for blueberries and does not take much care of their neighbours. Two hours are spent wandering from bush to bush, combing it by hand, picking up and throwing the blue berries into the bucket. I fill my container, Bruno has more than me. It’s time to go home, go back home and get to work sorting the fruit for pies and jams.

Cala Calitjas

Après les vagues de l’atlantique de la côte basque espagnole et une traversée des Pyrénées, je me retrouve au bord de la Méditerranée, dans la ville catalane de Roses. J’ai choisi cette étape sur mon parcours de retour dans les Alpes pour pouvoir ressortir mon masque, mon tuba et mes palmes. Les calanques situées dans le parc naturel du cap de Creus sont connues pour la richesse de la vie sous marine protégée.

L’un de ces calanque, la cala Calitjas, est réputée naturiste, c’est donc celle là que je choisie. Je l’atteint en une heure de vélo. Il n’y a que douze kilomètres, mais ce n’est vraiment pas plat ! Il est encore tôt. Une famille, en maillots, est à un bout de la plage. Je m’installe à l’autre extrémité et me déshabille. Quelques personnes arrivent, dont trois femmes de trois générations. La plus jeune et la plus âgée restent en maillots, la troisième se met nue. En fait de toute la journée, nous serons les deux seuls naturistes sur cette plage qui se remplit petit à petit. Mais aucune remarque ni marque de gêne. Je n’ose imaginer la même situation sur une plage française !

Étant seul, je ne veux quand même pas laisser sur la plage mes papiers et les clés du cadenas de mon vélo avec les clés de mon fourgon. J’ai pris un petit sacs étanche que j’emmène avec moi et qui flotte au bout d’une lanière lorsque je me mets à l’eau. Mon appareil photo lui aussi est étanche. Les herbiers de Posidonie, massifs de plantes sous marines, servent d’abri aux poissons. Sur le sable blanc se détache une magnifique étoile mer rouge, un peu plus loin une sole est à peine discernable tant sa peau ressemble aux fonds sous marin. Des bancs de poissons se promènent. La lumière se reflète sur l’eau. Je profite pleinement du moment.


After the Atlantic waves of the Spanish Basque coast and a crossing of the Pyrenees, I found myself on the Mediterranean coast, in the Catalan city of Roses. I chose this stage on my way back to the Alps to be able to take out my mask, snorkel and fins. The creeks located in the Cap de Creus natural park are known for their rich underwater life.
One of these creeks, the Calitjas cala, is reputed to be naturist, so this is the one I choose. I reach it in an hour by bike. It’s only twelve kilometers away, but it’s really not flat! It’s still early. A family, wearing swimsuits, is at one end of the beach. I settle at the other end and undress. A few people arrived, including three women of three generations. The youngest and oldest remain in swimsuits, the third gets naked. In fact, all day long, we will be the only two naturists on this beach that is gradually filling up. But no comments or embarrassment. I can’t imagine the same situation on a French beach!
Being alone, I still don’t want to leave my papers and the keys of my bike’s padlock on the beach with the keys of my van. I took a small waterproof bag that I take with me and that floats at the end of a strap when I get into the water. My camera is also waterproof. The Posidonia meadows, massifs of underwater plants, serve as fish shelters. On the white sand stands out a magnificent red sea star, a little further away a sole is hardly discernible so much its skin looks like the underwater seabed. Banks of fish are walking around. Light is reflected on the water. I’m enjoying the moment to the maximum

Carrera nudista Sopela

Cela fait bien longtemps que je rêve de faire cette course mais le travail, les obligations familiales, la distance m’en ont toujours empêché. Cette année j’ai enfin réussi à participer à cette course nudiste de Sopela. Après une semaine de vacances à l’île d’Oléron, j’avais l’opportunité de tirer vers le sud en direction du pays basque espagnol. Une journée de voiture tout de même en tenant comptes des encombrements pour traverser Bordeaux.
Il n’existe que peu de compétitions pédestres et naturistes en même temps. Quelques unes aux États Unis, en Angleterre ou en Espagne, ayant lieu à l’intérieur de centres naturistes, et une en Finlande, mais rien en France. Celle là est originale dans le fait qu’elle se déroule dans le domaine public sur le sable de la plage de Barinatxe de la localité de Sopela près de Bilbao, une plage entourée de falaises rocheuses et de pentes couvertes de végétation. On y accède soit par un escalier soit par une rampe dallée. Un bâtiment abrite les secouristes et une école de surf.
Il s’agit cette année de la vingtième édition. Ce dimanche 14 juillet, le départ est prévu pour 11 heures. J’arrive vers 10h15. La plage est encore bien vide. Les organisateurs sont en train de tracer les deux couloirs qui s’étendent sur toute la longueur de la plage. Le parcours va faire cinq tours de ce kilomètre en aller retour sur la plage à marée basse. Quelques longueurs d’échauffement le long du rivage. Nous sommes une cinquantaine de participants dont trois femmes seulement. Certains vont courir pieds nus, d’autres ont choisi de garder leurs chaussures, certains sont naturellement nus, d’autres ne quittent leurs shorts qu’au dernier moment. Cette course attire aussi bien des naturistes convaincus que des coureurs textiles du coin sur cette plage où les naturistes côtoient les baigneurs en maillots et les enfants de l’école de surf en combinaisons néoprène.
Le départ est donné. La première boucle se passe facilement, mais dès le second tour, le sol est déjà plus meuble, labouré par les passages. C’est surtout sensible aux deux extrémités. Le virage vers les rochers devient de plus en plus creusé, l’autre est entrecoupé de flaques d’eau de mer. Dans les longueurs droites, il est possible de s’écarter quelque peu, de viser encore du sable dur. Des spectateurs, habillés ou nus, viennent faire des photos. Les positions sont vite établis. Pour moi qui redoute une douleur au mollet droit que je traîne depuis le début de la semaine, je reste à un rythme régulier sans tenter d’accélérer. Sauf pour un petit sprint final. Je termine en 27’et 30’’ à un petite moyenne de 11,2 km/h.
Voilà, un rêve réalisé. Il ne me reste plus qu’à aller m’allonger sur le sable et me jeter dans les vagues.


I have been dreaming of doing this race for a long time, but work, family obligations and distance have always prevented me from doing so. This year I finally managed to participate in this nudist race in Sopela. After a week’s holiday on the island of Oleron, I had the opportunity to go south towards the Basque country in Spain. A day’s drive all the same, taking into account the traffic jams to cross Bordeaux.
There are only a few hiking and naturist competitions at the same time. Some in the United States, England or Spain, taking place inside naturist centres, and one in Finland, but nothing in France. This one is original in the fact that it takes place in the public domain on the sand of Barinatxe beach in the town of Sopela near Bilbao, a beach surrounded by rocky cliffs and slopes covered with vegetation. It can be reached either by a staircase or by a paved ramp. A building houses rescue teams and a surf school.
This is the twentieth edition this year. This Sunday, July 14, the departure is scheduled for 11:00 am. I’ll be there around 10:15. The beach is still empty. The organizers are in the process of drawing the two corridors that extend along the entire length of the beach. The course will make five laps of this kilometer in round trip on the beach at low tide. A few warm-up lengths along the shoreline. We are about fifty participants including only three women. Some will run barefoot, others have chosen to keep their shoes on, some are naturally bare, others only leave their shorts at the last minute. This race attracts both convinced naturists and local textile runners to this beach where naturists meet swimmers in swimsuits and children from the surf school in neoprene suits.
The start is given. The first loop is easy, but from the second lap, the ground is already more loose, ploughed by the passages. It’s especially sensitive at both ends. The turn towards the rocks becomes more and more dug, the other is interspersed with puddles of sea water. In straight lengths, it is possible to deviate a little, to aim for hard sand again. Spectators, dressed or naked, come to take pictures. Positions are quickly established. For me, who fears pain in my right calf that I have been dragging since the beginning of the week, I stay at a steady pace without trying to accelerate. Except for a little final sprint. I finish in 27′ and 30 » at a small average of 11.2 km/h.
That’s it, a dream realized. All I have to do now is lie down on the sand and throw myself into the waves.

Collet d’Allevard

Canicule. Une envie d’échapper au four des vallée aux températures si chaudes en montant en montagne pour trouver un air relativement plus frais. Je saute sur la proposition de Bruno d’une rando crépusculaire au départ de la station du Super Collet au dessus d’Allevard dans Belledonne. Guillaume est aussi de la partie. Nous nous garons sur le petit parking de Pré Rond. Nous sommes seuls et nous pouvons partir nus. Il est 18 heures. Une petite montée puis une grande descente pour rejoindre un large piste forestière. Dans la forêt le sol est spongieux, le chemin parsemé de flaques d’eau. Sur ce versant nord, lé végétation est exubérante de larges et hautes plantes, de fougères, de sapins. De nombreux ruisselets traverse le chemin. Mais avantage, on est à l’ombre ! Puis on attaque la montée vers le refuge de Claran, désert. On casse la croûte devant mais les mouches se font envahissantes. On repart pour le col de Claran. Un névé reste au bord du chemin. La lumière descend. On continue la grimpette jusqu’au Plagnes, au sommet des remontées mécaniques du domaine skiable du Collet d’Allevard. Spectacle du coucher du soleil derrière le mont Granier et la Chartreuse. Par les pistes on rejoint le col de l’Occiput d’où plonge un petit sentier qui va nous ramener à notre parking. Il dégringole raide dans la pente. L’obscurité se fait complète . C’est à la frontale que l’on finit la descente, plus longue que l’on ne pensait. Il est 22 heures 40 quand on arrive, après 12 kilomètres et 800 m de dénivelé.

Bruno et Guillaume repartent aussitôt. Je passe la nuit au frais dans mon fourgon. Tôt le matin, je rejoins le parking de Super Collet. Là, en short et tee shirt, je pars pour une séance de geocaching. Je trouve la première cache à proximité près d’une remontée mécanique, puis je rentre dans la forêt par le sentier de la crête de l’Évêque. Je me déshabille aussitôt pour suivre ce parcours ombragé où je trouve encore quatre caches. Demi tour et retour au parking. Mais aussitôt dans le fourgon, je me déshabille et conduis nu jusqu’au premières maisons de la ville d’Allevard dans la vallée.


Heat wave. A desire to escape the oven of the valleys with their hot temperatures by going up to the mountains to find relatively cooler air. I jump on Bruno’s proposal for a twilight hike from the Super Collet station above Allevard in Belledonne. Guillaume is also part of the team. We park on the small parking lot of Pré Rond. We are alone and we can leave naked. It’s 6:00 p. m. A small ascent then a big descent to reach a wide forest track. In the forest the soil is spongy, the path is dotted with puddles of water. On this northern slope, the vegetation is exuberant with large and tall plants, ferns and firs. Many streams cross the path. But advantage, we’re in the shade! Then we start the climb to the Claran refuge, deserted. We have a snack in front of it, but the flies are getting invasive. We’re going to the col de Claran. A neve remains by the side of the road. The light is coming down. We continue the climb to Le Plagnes, at the top of the ski lifts of the Collet d’Allevard ski area. Sunset show behind Mount Granier and the Chartreuse. By the tracks we reach the Col de l’Occiput from where we will plunge a small path that will take us back to our car park. He’s falling steeply down the slope. The darkness becomes complete. It is at the frontal light that we finish the descent, longer than we thought. It is 10:40 p.m. when we arrive, after 12 kilometres and 800 m of altitude difference.
Bruno and Guillaume left immediately. I spend the night in my van in a cool place. Early in the morning, I go to the Super Collet parking lot. Now, in shorts and t-shirt, I’m going for a geocaching session. I find the first cache near a ski lift, then I enter the forest by the path of the Bishop’s Ridge. I immediately undress to follow this shaded path where I find four more caches. Turn around and return to the parking lot. But immediately in the van, I undressed and drove naked to the first houses in the valley in the town of Allevard.