Bruno a proposé une balade en Savoie juste au dessus de Chambéry, tout au bout de la Chartreuse. Un coin que je ne connais guère, alors va pour la découverte! Nous sommes quatre. Le ciel est assez couvert au départ, il se découvrira, laissant passer de chauds rayons de soleil, puis se recouvrira dans l’après midi, avec même quelques légères gouttes de pluie à notre retour. On a échappé à la météo pourrie annoncée quelques jours auparavant. On a laissé les voitures à une centaine de mètres du tunnel du Pas de la Fosse, sur la route qui va de Chambéry au col du Granier. Quelques pas sur la route, puis une piste sur la droite. On se déshabille. On passe sous deux gigantesques poteaux électriques, puis c’est un petit sentier dans les buis, qui rejoint le large chemin du GR. Ça monte quand même pas mal. De temps à autre quelques belles trouées entre les arbres laissent apercevoir le panorama sur Chambéry, le lac du Bourget, Aix les Bains. Les lointains sont malheureusement assez voilés. Au bout de quelques deux heures de grimpette, on arrive à la Pointe de la Gorgeat. C’est une balade assez courue par l’autre versant depuis le col du Granier. On se rhabille au minimum avant de trouver un coin à l’écart pour pique niquer et trouver une geocache à proximité.On domine la vallée des Entremonts, toute verte de prairies et de forêts. Pour éviter de redescendre par le même chemin, Bruno nous trouve un sentier tranquille. A un moment on découvre un grand panneau métallique. «Danger de mort, zone de tir». On est dans, ou juste au bord, d’un champ de tir de l’armée. Pas de canonnade ou de mitraille. On l’a échappé belle! On rejoint une large piste qui descend en lacets, que l’on quitte pour traverser plus ou moins à flancs en vue de rejoindre notre itinéraire de montée. C’est une partie plus aventureuse, qui nécessite de traverser quelques lits de ruisseaux encaissés, de passer sur ou sous des troncs en travers du chemin, de s’orienter pour retrouver la trace perdue. Mais finalement on retrouve notre chemin. Au passage on cueille quelques brins de muguets repérés à l’aller. A quelques mètres de la route, il faut bien se rhabiller!
Bruno proposed a walk in Savoy just above Chambéry, at the end of the Chartreuse. A place that I hardly know, so go for the discovery! We are four. The sky is quite covered at first, it will clear up, letting pass of warm rays of sun, then will cover in the afternoon, with even a few drops of rain on our return. We escaped the rotten weather announced a few days ago. The cars were left about a hundred yards from the Pas de la Fosse tunnel, on the road from Chambéry to the Granier pass. A few steps down the road, then a track on the right. We’re undressing. We pass under two gigantic electric poles, then it is a small path in the boxwood, which joins the broad GR trail. It goes up quite firmly. From time to time some beautiful holes between the trees let you see the panorama on Chambéry, the lake of Bourget, Aix les Bains. The distances are unfortunately rather veiled. After a couple of hours of climbing, one arrives at the Pointe de la Gorgeat. It is a walk quite popular by the other slope from the Granier pass. We get lightly dressed before finding a place away to picnic and find a geocache nearby. Above the valley of the Entremonts, all green meadows and forests. To avoid going down by the same path, Bruno finds us a quiet path. At one moment a large metallic panel is discovered. « Danger of death, shooting range ». One is in, or just on the edge, of an army shooting range. No cannonade or grape-shot. We had a narrow escape ! We reach a wide track which descends in laces, which one leaves to cross more or less flanks in order to join our itinerary of climb. It is a more adventurous part, which requires crossing a few beds of brooks, passing on or under trunks across the road, orienting to find the lost trace. But finally we find our way. A few strands of lily of the valley are picked up on the way. A few meters from the road, we have to get dressed!
Je n’arrive pas à dormir, alors levé à 4h30, parti à 5h et garé dans le hameau de Trézanne à 6h. Il fait encore nuit, mais je sens que ça ne va pas durer. Je prend la direction du col de Papavet. En chemin la clarté se fait. Au col, je bascule sur le versant qui domine le village de Saint Michel les Portes. Le sentier monte en lacets réguliers dans la forêt. Au loin, à travers les branchages, je voit rougeoyer le ciel au dessus des sommets de l’Oisans. Vite. Je débouche enfin au dessus de la forêt, sur la crête herbeuse qui mène a l’Aubeyron. J’ai juste le temps de poser mon sac, de sortir l’appareil et la barrière est du Vercors, le Grand Veymont et le mont Aiguille s’illuminent d’un rose orangé. Trois minutes. Puis la lumière semble s’éteindre. J’ai eu de la chance, mon timing était le bon! J’en profite pour atteindre ce petit sommet, puis je continue jusqu’au rocher du Goutaroux. Un chamois s’éloigne tranquillement à mon approche. Le sol est bien sec, le petit ressaut rocheux se passe sans problème. Mais je ne traîne pas, le vent se fait sentir. Demi tour et retour à Trézanne, puis à Grenoble en fin de matinée. Je ferai une petite sieste dans l’après midi.
I can’t sleep, then woke up at 4:30 am, left at 5 am and parked in the hamlet of Trézanne at 6 am. It’s still dark, but I feel it will not last. I head for the Papavet pass. Along the way, clarity is achieved. At the pass, I climb the slope that dominates the village of Saint Michel les Portes. The path goes up in regular laces in the forest. In the distance, through the branches, I see the sky glowing above the summits of the Oisans. Quick. At last I emerge above the forest, on the grassy ridge that leads to the Aubeyron. I just have time to put my bag down, take out the camera and the eastern barrier of the Vercors, the Great Veymont and Mount Aiguille are lit up with an orange pink. Three minutes. Then the light seems to go out. I was lucky, my timing was good! I take this opportunity to reach this small summit, then I continue to the rock of Goutaroux. A chamois moved calmly away at my approach. The soil is very dry, the little rocky jump is climbed without problem. But I do not dawdle, the wind is felt. Half turn and return to Trézanne, then to Grenoble in the late morning. I’ll take a nap in the afternoon.
Bernard et Francis des Marcheurs Nus du Val de Roanne me prennent à Die. On a rendez-vous à Vercheny, à une quinzaine de kilomètres avec Pascal et Clarisse, que je n’ai pas vus depuis l’été dernier à la Newt en Autriche. Surprise, ils sont accompagnés de deux allemands, Udo et Hans Peter qui lui aussi était à la Newt. Belles retrouvailles.
On part du hameau du Temple, de Vercheny le Haut. Sitôt la dernière maison dépassée, au premier virage de la piste, tout le monde se met en tenue. Une randonneuse passe. «Vous faites ce que vous voulez!» On la retrouvera un peu plus loin, puis au sommet, où Bernard ira discuter avec elle et lui expliquer les raisons de l’association, et elle nous rattrapera à la descente. C’est un dimanche, et il y a quelques autres promeneurs. On croisera une quinzaine de personnes, surtout des couples. Réponses polies à nos «Bonjour», arrêts pour nous laisser passer, pour discuter de la présences de tiques, tentative pour deux femmes avec un jeune garçon de ne pas éclater de rire.
Montée par des sentiers dans les pins jusqu’aux ruines du château du Barry. Il n’en reste plus grand chose, qu’un muret de pierre. Mais la vue sur la vallée de la Drôme, les sommets du Diois, le Vercors en arrière-fond, est splendide. Pour l’occasion Francis a monté une bouteille de Clairette.
La descente se fait par une large piste que l’on quitte ensuite pour un retour vers le village à travers les vignes et les arbres en fleurs.
Bernard and Francis of the Naked Walkers of the Val de Roanne take me at Die. We meet at Vercheny, about fifteen kilometers, with Pascal and Clarisse, whom I have not seen since last summer at Newt in Austria. Surprise, they are accompanied by two Germans, Udo and Hans Peter who also was at the Newt. Beautiful reunion.
We start from the hamlet of the Temple, at Vercheny le Haut. As soon as the last house is passed, atthe first turn of the track, everyone is without clothes. A women hiker passes by. « You do what you want! » We shall find her a little farther on, and then at the summit, where Bernard will go and talk to her and explain the reasons for the association, and she will catch us on the descent. It’s a Sunday, and there are a few other strollers. We will meet about fifteen people, especially couples. Polite answers to our « Hello, » stops to let us pass, to discuss the tick presences, attempt for two women with a young boy not to burst out laughing.
Ascent by paths in the pines to the ruins of the castle of Barry. There is nothing left but a stone wall. But the view over the valley of the Drôme, the summits of the Diois, the Vercors in the background, is splendid. For the occasion Francis brought a bottle of Clairette.
The descent is done by a wide track which one then leaves for a return towards the village through the vines and the trees in blossom.
Nous sommes sept pour cette balade ce dimanche de mi-août au plateau d’Emparis. Nous montons en voiture, par la piste de Besse, jusqu’au parking au débouché du plateau. Quelques randonneurs, montés à pieds, passent sur le GR. Pour s’en éloigner nous prenons par les crêtes ondulées qui dominent la grande crevasse, ce vallon profond entaillé dans des flancs de roches noires. Nous cheminons dans les herbes hautes couvertes de rosée, resplendissantes au soleil, mais tellement humides pour les pieds et jusqu’aux genoux. Plutôt que de suivre cet itinéraire tout de bosses et de creux, Gérard décide de couper à flanc de colline. Nous devons nous retrouver au bout. En vue du Gros Tet, nous prenons le parti de descendre droit dans la pente. Momentanément habillés du minimum syndical, nous coupons le GR au milieu des concurrents d’une course à pieds de trail et d’une rando vtt. Puis nous montons, là encore, droit dans le pentu. A mi hauteur, on s’arrête, inquiets de ne pas voir apparaître Gérard. Casse–croûte, sieste, Gérard n’est toujours pas là. Finalement, par sms, on finit par se contacter. Il attaquait le sommet d’en face, la bas tout au loin. Le téléphone est quand même un bel outil de communication! Enfin réunis, on finit l’ascension du Gros Tet, puis descente vers le col du Souchet. Là, on arrive sur les itinéraires classiques d’Emparis. Un gros groupe arrive en face, nous forçant à enfiler shorts et jupettes. Puis deux vététiste qui eux nous verrons nus. On arrive à proximité du Lac Noir. Là encore, mieux vaut se rhabiller, une bonne quinzaine de personnes farnientent autour du lac, certaines en tee shirts, d’autres en polaires. Les eaux du lac reflètent le sommets de la Meije et des glaciers environnants. Malgré la «foule» nous nous déshabillons pour un plongeons dans le lac (Même pas froid !) et un réchauffement au soleil. La plupart des randonneurs sont déjà repartis, ne restent autour du lac que ceux qui vont bivouaquer. C’est donc de nouveaux nus que l’on se met en route pour rejoindre le parking, à travers ce paysage de rocailles et d’étendues d’herbes qui jaunissent dans la lumière rasante de fin d’après midi.
We are seven for a stroll this Sunday from mid-August to the plateau of Emparis. We climb by car, by the track of Besse, to the parking at the outlet of the plateau. Some hikers, coming up by feet, are walking on the GR. To get away from them we take the undulating crests which dominate the great crevasse, this deep valley, cut into the sides of black rocks. We walk in the high grasses covered with dew, resplendent in the sun, but so wet for the feet and to the knees. Rather than following this itinerary all bumps and hollows, Gerard decides to cut on the hillside. We must find ourselves at the other side. In view of the Big Tet, we decided to go straight down the slope. Momentarily dressed in minimum, we cut through the GR in the middle of the competitors of a running trail and a mtb ride. Then we climb, again, right into the slope. At mid-height, we stop, worried not to see Gerard appear. Snack, nap, Gerard is still not there. Finally, by phone, we end up contacting each other. He was going to the opposite summit, very in the distance. The phone is really a great communication tool! Finally gathered, we finish the ascent of Gros Tet, then down to the pass of Souchet. There, we reach on the classic itineraries of Emparis. A large group comes in front, forcing us to put on shorts and skirts. Then two mountain bikers who we will see us naked. We arrive near the Black Lake. Again, it is better to get dressed, a good fifteen people laze around the lake, some in tee shirts, others in polar. The waters of the lake reflect the peaks of the Meije and the surrounding glaciers. Despite the « crowd » we undressed for a dip in the lake (not even cold!) and a warming in the sun. Most of the hikers have already left, only those who go bivouacking stay around the lake. It is therefore naked again that we set out to join the parking lot, through this landscape of rockeries and grassy areas that turn yellow in the late afternoon light.
Avec ma compagne, nous avions entrepris une traversée du plateau d’Emparis en ski de fond, dans le sens le Chazelet – Besse. Partis habillés chaudement, la première montée jusqu’au plateau nous avait bien réchauffé. Je m’étais mis en short et tee shirt pour continuer. A un moment, je n’ai plus tenu: j’avais besoin de tout quitté. Cette sensation d’être libre de toute contrainte était si forte. Il faut dire que je venais de passer deux mois avec un corset de plâtre suite à un accident aux vertèbres.
With my wife, we had undertaken a traverse of the plateau of Emparis in cross-country skiing, in the direction the Chazelet – Besse. We went warmly dressed, the first climb to the plateau had warmed us up. I had put on shorts and t-shirt to continue. At one moment, I no longer stand it any longer: I needed to leave everything. This feeling of being free from all constraints was so strong. It must be said that I had just spent two months with a plaster corset following an accident to the vertebrae.
A priori, les Seychelles, réputées autant pour son tourisme de luxe que pour ses banques de paradis fiscal, ne m’avaient jamais paru une destination de rêve, mais quand un copain nous a proposé une croisière entre amis en voilier catamaran, je n’ai pas pu refuser. D’autant plus qu’il sera le skipper et que nous serons libre des choix de notre navigation. Nous sommes neuf sur le bateau, trois couples, deux femmes et un homme. J’en connais certains, plus ou moins bien, mais deux d’entre eux me sont inconnus. Un bateau, même confortable et bien équipé comme le sont les catamarans, reste un lieu où l’intimité est réduite par manque de place, où il est impossible de s’isoler vraiment. Ne sachant quelle seraient les réactions du reste de l’équipage face à la nudité, j’espérais au moins pouvoir profiter des baignades autour du bateau et du snorkeling au dessus des coraux. Le premier soir, au premier mouillage devant une plage déserte, après une traversée sous une pluie tropicale, je me suis déshabillé pour un premier bain. Même tenue le lendemain au réveil. Certains m’ont imité et la moitié du groupe s’est retrouvé nu dans l’eau. Finalement, tout le monde s’est rhabillé pour la navigation, sauf moi. Devant l’absence de protestation, j’en ai conclu que mon naturisme était accepté et j’ai pratiquement passé les deux semaines nu sur le bateau durant les traversées et lors des mouillages isolés, me rhabillant d’un maillot de bain ou d’un short seulement à l’approche des ports et pour descendre à terre. Deux semaines hors du temps, sans connexion internet. Deux semaines de vie au rythme de la lumière, levés à l’aube, couchés tôt, au rythme de la météo, soleil ou averses tropicales. Deux semaines à profiter de l’océan, à observer le ballet des poissons sous l’eau à travers le masque, à tenter et parfois réussir d’en attraper avec les lignes et les hameçons jetés à l’arrière du bateau et à les cuire au barbecue. Deux semaines de vie commune à apprendre à se connaître, à découvrir des parcours de vie si différents. Deux semaine de nudité que je dois à la tolérance de ce groupe; je dois les en remercier.
In principle, the Seychelles, renowned as much for its luxury tourism as for its tax haven banks, had never seemed to me a dream destination, but when a friend proposed a cruise among friends in a catamaran sailboat, I could not refuse. Especially since he will be the skipper and that we will be free of the choices of our navigation. We are nine on the boat, three couples, two women and a man. I know some of them, more or less well, but two of them are unknown to me. A boat, even comfortable and well-equipped like catamarans, remains a place where privacy is reduced by lack of space, where it is impossible to isolate oneself. Not knowing how the rest of the crew would react to the nudity, I hoped at least to enjoy swimming around the boat and snorkeling above the corals. The first evening, at the first anchorage in front of a deserted beach, after a crossing under a tropical rain, I undressed for a first bath. The same the next day on awakening. Some imitated me and half of the group ended up naked in the water. Finally, everyone dressed up for navigation except me. In the absence of protest, I concluded that my naturism was accepted and I practically spent the two weeks naked on the boat during the crossings and at the anchorages, dressing myself with a swimsuit or a short only to approach the ports and go down to the ground. Two weeks out of time, without internet connection. Two weeks of life to the rhythm of light, rising at dawn, lying early, to the rhythm of the weather, sun or tropical showers. Two weeks to enjoy the ocean, to observe the ballet of fish under the water through the mask, to try and sometimes succeed in catching them with the lines and hooks thrown at the back of the boat and to cook them in the barbecue. Two weeks of common life to get to know each other, to discover life paths so different. Two weeks of nudity that I owe to the tolerance of this group. I must thank them.
Lundi de Pentecôte, avec Bernard et Francis des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Sur le parking au col de Miscon, il y a déjà quatre voitures. Évidemment, un jour férié! Tant pis, nous partons nus. Sur la première partie de la piste, nous passons un groupe de six ou sept randonneurs arrêtés sur le coté. Juste un salut de notre part. Un peu plus loin, nous doublons un couple. Bernard engage la discussion. Plus tard nous passerons devant un groupe de quatre personnes en pause sur le chemin. Puis plus aucune rencontre jusqu’au retour. Depuis le col de Pinet la montée est plus soutenue. Au sortir de la forêt, nous trouvons les premières fleurs au bord du chemin : orchidées violettes ou blanches, tulipes sauvages en cours d’éclosion, narcisses blanc, et bien sûr coucous jaunes ou myosotis bleus. En bas c’était des massifs de gentianes. Marchant seul, je n’aurai sans doute rien remarqué de ces fleurs. Mais Bernard et Francis sont des connaisseurs et s’arrêtent tous les cinquante mètres pour admirer et prendre en photos. J’apprends! La prairie sommitale de la Grésière est atteinte. Nous longeons la crête, au bord de falaises impressionnantes. De là, nous dominons la vallée de la Drôme entre Vercors et montagnes dioises, avec, au premier plan, des buttes arrondies parsemées de pistes forestières. C’est notamment là que j’étais avec Bernard, il y a un mois. Au bout, nous sommes droit au dessus du village de Miscon. Arrêt pique nique, puis redescente. Au col du Pinet, pour prolonger le plaisir, nous décidons de suivre une trace, marquée sur la carte mais non balisée, qui monte droit dans la pente en direction du col de la Selle. De là, nous devrions trouver un chemin qui contourne le Serre Chanuit, un petit sommet arrondis. Mais les coupes forestières ont fait des ravages tant sur le paysage que sur les chemins. Nous engageons la descente au jugé dans la forêt, suivant les traces d’animaux et le ravin d’un torrent à sec jusqu’à retrouver finalement la piste qui nous ramènera dans la bonne direction.
Pentecost Monday, with Bernard and Francis of the Naked Walkers of the Val de Roanne. On the car park at the Miscon pass, there are already four cars. Of course, it’s a holiday! It doesn’t matter, we’re leaving naked. On the first part of the trail, we pass a group of six or seven hikers stopped on the side. Just a greeting from us. A little further on, we pass a couple. Bernard starts the discussion. Later we pass a group of four people who are taking a break on the way. Then no more encounters until the return. From the Col de Pinet the climb is steeper. As we leave the forest, we find the first flowers at the edge of the path: purple or white orchids, wild tulips in the process of hatching, white narcissus, and of course yellow cuckoos or blue forget-me-nots. Down below were beds of gentians. Walking alone, I probably wouldn’t have noticed any of these flowers. But Bernard and Francis are connoisseurs and stop every fifty meters to admire and take pictures. I am learning! The meadow at the top of La Grésière has been reached. We walk along the ridge, at the edge of impressive cliffs. From there, we dominate the Drôme valley between the Vercors and the Dioises mountains, with, in the foreground, rounded mounds dotted with forest tracks. This is notably where I was with Bernard a month ago. At the end, we are straight above the village of Miscon. We stop for a picnic, then go back down. At the Col du Pinet, to extend the pleasure, we decide to follow a track, marked on the map but not waymarked, which goes straight up the slope towards the Col de la Selle. From there, we should find a path that goes around the Serre Chanuit, a small rounded summit. But logging has wreaked havoc on both the landscape and the paths. We start the descent by chance in the forest, following the tracks of animals and the ravine of a dry torrent until we finally find the track that will take us back in the right direction.
Au cours du séjour à Saint Julien en Beauchêne, après trois jours de raquettes et avant trois autres jours dans la neige, s’est fait sentir le besoin de changer un peu d’air. D’éviter le souffle du mistral, aussi. On a donc suivi cette vallée du Buëch vers le sud, jusqu’à Laragne, puis rejoint la localité d’Antonaves, au départ du chemin des gorges de la Méouge. Départ habillé dans les ruelles. Passées les dernières maison du village, on rentre dans les gorges en suivant un étroit sentier au pied de la falaise. Déjà certains se sont déshabillés, malgré quelques passages à l’ombre un peu frais. Premier arrêt au pont roman du XIVeme siècle, parfaitement rénové. Lieu touristique par excellence en été, tout proche de la route, il est aujourd’hui désert, pour notre seul plaisir. Séances photo. Coups d’œil sur les eaux vertes de la rivière, sur une chute d’eau. Maintenant tout le groupe est en tenue. Le sentier monte à flanc de colline, juste sous la falaise, en face des quelques maison du village de Pomet sur l’autre rive. Ce sera d’ailleurs le programme de la journée: descendre vers la rivière, monter, redescendre, remonter…. D’en haut, on a de superbes perspectives sur les méandres du cours d’eau, sur les cascades de tuf qui dégringolent les pentes escarpées des deux versants, sur les plis déformés des murs de roches creusés par l’érosion. La Méouge est encadrée d’un côté par notre sentier, de l’autre par la route départementale. Les deux sont parfois très proches. Heureusement, en cette saison, la circulation est faible. Marchant juste en face de la route, nous ne sommes guère cachés par la végétation encore dépouillée de feuillage, mais les conducteurs ont sûrement plus d’attention pour les virages de la chaussée. Pique nique au bord de la rivière. La température de l’eau ne donne pas vraiment envie de se baigner. On sort des gorges en face du village de Saint Pierre Avez, que l’on évite pour prendre une large piste qui monte sur le plateau et va nous ramener vers Antonaves. Un dernier coup d’œil en passant sur la Méouge, 400 mètres plus bas. Le vent nous rattrape sur une prairie pelée au sortir de la forêt. Vite on bascule vers la village à travers des champs d’arbres fruitiers. Arrivés aux premières maisons, il faut bien se résoudre à se rhabiller.
During the stay in Saint Julien en Beauchêne, after three days of snowshoeing and before another three days in the snow, the need for a change of scenery was felt. To avoid the breath of the mistral wind, too. So we followed the Buëch valley southwards to Laragne, then reached the town of Antonaves, at the start of the path of the Méouge gorges. Departure dressed in the alleys. Past the last houses of the village, we enter the gorges by following a narrow path at the foot of the cliff. Some have already undressed, despite a few passages in the shade a slightly cool. First stop at the Romanesque bridge of the XIVth century, perfectly renovated. Tourist place par excellence in summer, very close to the road, it is now deserted, for our sole pleasure. Photo sessions. Glimpses on the green waters of the river, on a waterfall. Now the whole group is attired. The path goes up the hillside, just under the cliff, in front of the few houses of the village of Pomet on the other bank. This will be the program of the day: going down to the river, up, down, up…. From the top, one has superb views over the meanders of the river, over the tufa waterfalls that tumble down the steep slopes of both sides, over the deformed folds of the rock walls dug out by erosion. The Méouge is framed on one side by our path, on the other by the departmental road. The two are sometimes very close. Fortunately, in this season, traffic is low. Walking just in front of the road, we are hardly hidden by the vegetation still bare of foliage, but the drivers surely have more attention for the curves of the road. Picnic by the river. The temperature of the water does not really make you want to swim. We leave the gorges in front of the village of Saint Pierre Avez, which we avoid to take a wide track that goes up on the plateau and will bring us back to Antonaves. A last glance while passing on the Méouge, 400 meters below. The wind catches us on a bare meadow at the exit of the forest. Quickly we switch to the village through fields of fruit trees. When we reach the first houses, we have to get dressed.
Petite balade de moins de quatre heures avec Bernard, des Marcheurs Nus du Val de Roanne, que je n’avais pas revu depuis le mois d’octobre. Comme le temps passe vite ! On va faire un parcours en boucle depuis les marais de Bouligons. Première étape, la tour en ruine qui domine le marais, la route départementale qui relie Luc en Diois au col de Cabre et le rivière de la Drôme. De là on redescend vers le marais puis on monte jusqu’à rejoindre une piste forestière que l’on suit à flanc de coteaux. Marche rapide sur ce terrain tout plat. On passe la combe d’Avril, puis on quitte cette piste pour descendre la combe Brachet par une ancienne piste sur laquelle la nature reprend ses droits, pour finir par un sentier qui rejoint l’espace naturel sensible du marais. On se retrouve dans le secteur aménagé, balisé, en ponton au dessus du marécage. Au passage, on est passé devant l’épave d’une vieille automobile rouillée. Celle ci est une trace historique. Volée par les résistants durant la seconde guerre, elle avait été cachée dans le marais à sec, puis s’était retrouvée embourbée une fois l’eau revenue et finalement abandonnée sur place…là où elle est toujours !
A short walk of less than four hours with Bernard, of the Naked Walkers of the Val de Roanne, whom I had not seen since October. How time flies ! We will do a looping course from the marshes of Bouligons. First stage, the ruined tower overlooking the marsh, the departmental road that connects Luc en Diois to the Col de Cabre and the river of the Drôme. From there you go down to the marsh and then you go up to join a forest trail that you follow along hillsides. Quick walk on this flat ground. We pass the valley of Avril, then we leave this trail to descend the Brachet valley by an old track on which nature resumes its rights, ending with a path that joins the sensitive natural area of the swamp. We find ourselves in the landscaped, signposted, pontoon area above the swamp. In passing, we passed the wreck of an old rusty car. This is a historical record. Stolen by the Resistance during the Second World War, it had been hidden in the dry swamp, and then became mired once the water returned and finally abandoned on the spot … where it still is!
Bruno de Marseille avait lancé l’idée d’une descente naturiste de l’Ardèche en kayak. Le samedi 7 mai, nous nous sommes retrouvée à onze à Vallon Pont d’Arc, venus de toute la France (de Lorraine, Vosges, Bretagne, Cévennes, de Grenoble, Alès, Montpellier et bien sûr de Marseille et d’Ardèche), réunis par des messages sur les forums et des mails. L’occasion de faire connaissance autrement que sur la toile! La mise à l’eau des embarcations s’est faites juste en amont du fameux Pont d’Arc, ce pont de roche jeté au dessus de la rivière. Craignant la fraîcheur matinale et l’eau froide, on s’était équipé de combinaisons néoprène, mais après une dizaine de minutes, on s’est vite retrouvés nus, ne gardant que chaussures et gilets de sauvetages. La petite flottille de sept kayaks monoplace et deux canoës biplace s’étalait parfois sur un bonne distance, au différents rythmes des rameurs, mêlées à d’autres groupes de canoéistes, se regroupant pour quelques arrêts sur les plages de galets ou les dalles de rochers chauffées par le soleil. Le cours de la rivière est parsemés de petits rapides, sources d’animation et parfois de mésaventures quelque peu humides lorsque un bateau se renverse. Les falaises verticales ou creusées de trous et de tours, les pentes boisées, forment des barrières des deux côtés de la rivière qui serpente en de multiples courbes. En ce début de saison, la rivière a un débit satisfaisant, bien que cette année la sécheresse se fasse déjà sentir et d’autre part, la fréquentation est encore raisonnable, permettant par moments de se retrouver isolé, avec le sentiment d’avoir le paysage pour soi. Sans se presser particulièrement et en profitant largement des arrêts, les 26 kms du parcours ont été effectué en quelques huit heures.
Bruno of Marseille had launched the idea of a naturist descent of the Ardèche in a kayak. On Saturday, May 7th, eleven of us met in Vallon Pont d’Arc, coming from all over France (from Lorraine, Vosges, Brittany, Cévennes, Grenoble, Alès, Montpellier and of course from Marseille and Ardèche), brought together by messages on the forums and emails. The opportunity to get to know each other in a different way than on the web! The boats were launched just upstream of the famous Pont d’Arc, the rock bridge over the river. Fearing the early morning coolness and cold water, we were equipped with neoprene suits, but after about ten minutes, we quickly found ourselves naked, keeping only shoes and life jackets. The small flotilla of seven single-seater kayaks and two two-seater canoes sometimes spread out over a good distance, at the different rhythms of the rowers, mixed with other groups of canoeists, gathering for a few stops on the pebble beaches or the slabs of rock heated by the sun. The course of the river is dotted with small rapids, sources of animation and sometimes somewhat wet mishaps when a boat overturns. Vertical cliffs or cliffs dug with holes and towers, wooded slopes, form barriers on both sides of the river which meanders in multiple curves. At the beginning of the season, the river has a satisfactory flow, although this year the drought is already being felt and on the other hand, the flow is still reasonable, allowing at times to find oneself isolated, with the feeling of having the landscape for oneself. Without any particular hurry and making the most of the stops, the 26 km of the route were completed in about eight hours.
La deuxième édition de la descente naturiste des gorges de l’Ardèche en canoë kayak a eut lieu lors du week end de la Pentecôte. Cette année, sous un soleil qui avait défié les prévisions météo, nous étions 19 participants, venus des Bouches du Rhône, mais aussi du Var, de l’Hérault, de l’Isère, de la Drôme et même des Vosges. Le parcours des 28 kilomètres a été effectué en intégralité en nudité, si l’on ne tient pas compte des gilets de sauvetage obligatoires pour cette activité (qui ont d’ailleurs servis à deux ou trois occasions mouillées). Les fortes pluies des derniers temps avaient augmenté le niveau de l’eau de la rivière, rendant paradoxalement la navigation plus aisée, en submergeant nombre de rochers tout au long du cours. Il restait néanmoins quelques rapides pour le plaisir! Et côté fréquentation, la cohabitation avec plusieurs centaines (au moins) d’équipages textiles n’a pas posé de problème. Les canoës naturistes ont même assuré le transport d’une rive à l’autre de deux randonneurs à pieds textiles. Quelques arrêts sur les plages de galets ou les dalles de rochers permettaient de se regrouper et de se reposer. Une de ces poses a eut lieu à la plage des templier, haut lieu historique du naturisme dans ces gorges, avec la visite du camping des Templiers et la rencontre du propriétaire des lieux qui nous a annoncé la réouverture à partir de début juin, après une année de bataille administrative pour obtenir l’agrément préfectorale. A part quelques courbatures et coups de soleil, la journée a enthousiasmé tout le monde et s’est terminé au camping de la Sablière.
The second edition of the naturist descent of the Ardèche gorges in canoe kayak took place during the Pentecost weekend. This year, under a sun that defied the weather forecast, we were 19 participants, from the Bouches du Rhône, but also from the Var, Hérault, Isère, Drôme and even the Vosges. The 28 km course was done entirely in nudity, if we do not take into account the life jackets required for this activity (which were used on two or three wet occasions). The heavy rains of recent times had raised the water level of the river, paradoxically making navigation easier, submerging many rocks along the course. Nevertheless, there were still a few rapids remaining for fun! And in terms of attendance, the cohabitation with several hundred (at least) textile crews did not pose a problem. The naturist canoes even provided transport from one bank to the other for two textile walkers. A few stops on the pebble beaches or rock slabs provided an opportunity to regroup and rest. One of these poses took place at the Templiers’ beach, high historical place of naturism in these gorges, with the visit of the campsite of the Templiers and the meeting of the owner of the places who announced us the reopening from the beginning of June, after a year of administrative battle to obtain the prefectoral approval. Apart from a few aches and sunburns, the day was a great excitement for everyone and ended at the Sablière campsite.
Pour la troisième année consécutive, Bruno Saurez de Marseille a organisé la descente naturiste des gorges de l’Ardèche en canoë-kayak. Avec cette fois une innovation de taille : une descente en deux jours avec arrêt et nuit au camping des Templiers. Et ni la météo capricieuse de ce mois de mai ni la crue de la rivière la semaine précédente n’ont découragé la quinzaine de participants venus du sud mais aussi de Bretagne ou de la région parisienne. Jacques et Sylvie, la présidente de l’Apnel, ainsi qu’une moitié du conseil d’administration sont du voyage. L’occasion pour moi de les rencontrer autrement que par internet interposé ! Rendez vous le samedi matin à la sortie de Vallon Pont d’Arc. Le temps de tous se retrouver, de s’équiper et de prendre les consignes, vers 10 heures c’est la mise à l’eau. Fraîche, l’eau ! Les combinaisons néoprène se révèlent bien utile. Au moins au début. Ensuite, une fois échauffés, certains les quitteront, d’autres les garderont. Tout le monde n’est pas égal par rapport à la température ! Le niveau de l’eau est très haut. Les rochers sont submergés et conséquence les rapides plutôt plus facile à passer. Ce qui n’empêche pas quelques retournements et bains bien involontaires, avec récupérations délicates, acrobatiques et physiques. C’est une alternance de moments ensoleillés et couverts avec même une averse. Les conditions climatiques ont sans doute effrayé nombre de touristes et il y a relativement peu de monde sur l’eau autour de nous. On a surtout remarqué un groupe d’italiens et un grosse troupe de jeunes collégiens américains bien encadrés. Entre treize et quatorze heures, on arrive à la plage des Templiers, sauf Christian et Chantal qui ont continué sans voir la plage. Ils reviendront en tirant leurs canoë à contre courant à la force des bras. Un exploit ! Une fois installés, restaurés et reposés, une petite balade dans les environs nous mène à l’entrée d’une grotte cachée à l’écart du sentier de randonnée qui parcourt les gorges. Nous décidons d’y revenir le lendemain équipés de lampes. Chose dite, chose faite, le dimanche matin, nous entreprenons l’exploration de la grotte. Derrière le porche d’entrée, une galerie débute, un lac souterrain la barre. Hésitation. Finalement Jacques se décide à entrer dans l’eau. Il avance et disparaît derrière les rochers. A cinq ou six, nous le suivons, de l’eau jusqu’aux aisselles, pour atteindre une autre salle d’où part un puits. Une corde de spéléo y est installé, mais là ça demanderait quand même un peu de matériel. On admire les draperies de stalactites, la cheminée qui troue le plafond de roche. Puis demi tour vers l’air libre et le soleil. Retour au camping en dominant la rivière et les canoës qui commencent à arriver. En début d’après-midi, on embarque pour la partie finale du parcours. Encore quelques rapides pour le fun sous le soleil. Un dernier arrêt sur des dalles de rochers au dessus de la rivière. Notre nudité ne semble pas gêner les randonneurs qui passent d’un coté, les canoéistes de l’autre. « Vous avez bien raison d’emmagasiner de la vitamine D par cette saison » dit un marcheur en passant.
For the third consecutive year, Bruno Saurez from Marseille organized the naturist descent of the Ardèche gorges by canoe and kayak. This time with a major innovation: a descent in two days with a stop and night at the campsite of the Templiers. And neither the capricious weather in May nor the flooding of the river the week before discouraged the fifteen or so participants from the south but also from Brittany or the Paris region. Jacques and Sylvie, the president of the Apnel, as well as half of the board of directors were on the trip. The opportunity for me to meet them other than through the internet! Meeting on Saturday morning at the exit of Vallon Pont d’Arc. The time to get together, to get equipped and to take the instructions, around 10 o’clock it’s time to launch the boat. Fresh water ! The neoprene suits prove to be very useful. At least at first. Then, once warmed up, some will leave them, others will keep them. Not everyone is equal when it comes to temperature! The water level is very high. The rocks are submerged and as a result the rapids are rather easier to pass. This does not prevent some involuntary turns and baths, with delicate, acrobatic and physical recoveries. It is an alternation of sunny and overcast moments with even a shower. The climatic conditions have undoubtedly frightened many tourists and there are relatively few people on the water around us. We especially noticed a group of Italians and a large troop of young American schoolboys well supervised. Between one and two pm, we arrived at the Templier beach, except for Christian and Chantal who continued without seeing the beach. They will come back by pulling their canoe against the current with the strength of their arms. A great feat! Once settled, restored and rested, a short walk in the surroundings leads us to the entrance of a hidden cave away from the hiking trail that runs through the gorges. We decide to return there the next day equipped with lamps. On Sunday morning we start exploring the cave. Behind the entrance porch, a gallery begins, an underground lake bars it. Hesitation. Finally Jacques decides to enter the water. He advances and disappears behind the rocks. At five or six, we follow him, from the water to the armpits, to reach another room from where a well starts. A caving rope is installed there, but that would still require a bit of equipment. We admire the draperies of stalactites, the chimney that pierces the rock ceiling. Then half turn towards the open air and the sun. Return to the campsite overlooking the river and the canoes that are beginning to arrive. At the beginning of the afternoon, we embark for the final part of the route. Some more rapids for fun under the sun. A last stop on slabs of rock above the river. Our nudity doesn’t seem to bother the hikers passing by on one side, the canoeists on the other. « You’re right to store vitamin D this season, » said one hiker in passing.
Pour la quatrième année consécutive, Bruno Saurez et l’Association Naturiste Phocéenne ont organisé une descente naturiste des gorges de l’Ardèche en canoë kayak. La nouveauté de l’année, étant la saison, mi septembre plutôt que le mois de mai habituel. Si la majorité du groupe vient évidement de la région marseillaise, certains viennent aussi de Beaucaire, Montpellier, Lyon, Grenoble et même de l’Oise. C’est devenu un rendez vous incontournable et attendu. Dès la mise à l’eau, à la sortie de Vallon Pont d’Arc, tout le monde se retrouve en tenue. C’est que le soleil est déjà chaud et que l’eau est de façon surprenante très douce. Premiers rapides, passage sous la voûte rocheuse du Pont d’Arc. Les bateaux se suivent, se séparent, se mêlent aux autres embarcations. Aux arrêts sur des plages de galets, les corps nus attirent forcement les regards, quelques rares réflexions, des sourires aussi. Mais de toute façon, tout le monde est dans la même galère. Il faut ramer pour arriver au bout des gorges, et cela quelque soit sa tenue. Cela dit, le voyage n’a rien d’un calvaire, même si le faible niveau de l’eau et un vent parfois contraire obligent à un effort soutenu pour avancer. C’est un plaisir de naviguer dans ce paysage exceptionnel, sur cette rivière encastrée entre les falaises. Les sons se répercutent sur les barrières rocheuses, le soleil fait miroiter l’eau à contre-jour, l’ombre d’une rive boisée parfois est bienvenue. Pas de monotonie dans ce parcours, sauf peut être la toute dernière partie à la sortie des gorges. Sinon les changements de décor à chaque courbe de la rivière, les passages de rapides qui nécessitent toute l’attention, rythment l’avancée au fil des heures (huit) et des kilomètres (trente).
For the fourth consecutive year, Bruno Saurez and the Association Naturiste Phocéenne organized a naturist descent of the Ardèche gorges by canoe kayak. The novelty of the year, being the season, mid-September rather than the usual month of May. If the majority of the group obviously comes from the Marseille region, some also come from Beaucaire, Montpellier, Lyon, Grenoble and even the Oise. It has become an unmissable and awaited rendezvous. As soon as the boat is launched, at the exit of Vallon Pont d’Arc, everyone is dressed up. The sun is already warm and the water is surprisingly soft. First rapids, passage under the rocky vault of Pont d’Arc. The boats follow each other, separate, mix with the other boats. At the stops on pebble beaches, naked bodies forcefully attract the eyes, some rare reflections, smiles too. But in any case, everyone is in the same boat. You have to row to reach the end of the gorge, whatever you are wearing. Having said that, the journey is not an agony, even if the low water level and a sometimes headwind force a sustained effort to move forward. It is a pleasure to navigate in this exceptional landscape, on this river embedded between the cliffs. The sounds echo on the rocky barriers, the sun makes the water shimmer against the light, the shade of a wooded bank is sometimes welcome. No monotony in this route, except perhaps the very last part at the exit of the gorges. Otherwise the changes of scenery at each bend in the river, the rapids that require all the attention, punctuate the progress over the hours (eight) and kilometers (thirty).
Il y a quelques semaines, j’ai ressorti mon VTT, oublié dans le garage depuis presque deux ans. Deux sorties sur routes et chemins m’ont redonné l’envie de me remettre au vélo. Par ailleurs, chaque fois que je passais à pieds ou en raquettes sur la route forestière des Marcellières pour me rendre vers Vararey ou le col d’Hurtière, je me disais que ce serait un bon endroit si un jour je voulais m’essayer au vélo-nu. Peu fréquenté, surtout en semaine, roulante et facile d’accès par le col de la Charmette. Alors pourquoi ne pas tenter l’aventure en cette fin de mai. Je charge le vélo dans le fourgon en vue de monter directement au col de la Charmette. Mais, surprise, à la sortie de Pomarey, la route est fermée. Annonce de travaux en cours. Je gare donc le fourgon et enfourche le vélo. Je sais qu’il y a environ quatre kilomètres ou cinq de montée régulière, mais cette partie là n’était pas au programme. Au bout de deux kilomètres, j’arrive sur le chantier. Accrochés sur des cordes dans la paroi deux hommes font tomber de gros blocs de pierre qui s’entassent sur la route, en attente d’être déblayés. Je demande au chef de chantier si je peux me faufiler. Sympa, il fait signe aux ouvriers d’arrêter le temps que je puisse passer. De l’autre coté, il ne devrait plus y avoir personne. Je passe le premier virage et quitte short et tee shirt. Dans l’optique de pouvoir rouler sans tenue cycliste rembourrée, j’ai acheté le matin même un couvre-selle en gel. C’est confortable pour rouler nu. La montée sur cette route me rappelle que je l’ai déjà faites en randonnue quelques années auparavant, un peu dans les mêmes conditions. Arrivé au col, je m’engage sur la route forestière des Marcellières. Piste large et roulante, quelques montées et descentes courtes et faciles. Juste le plaisir avec la vitesse de l’air sur le corps et les sensations des secousses le long des bras et des jambes. Je me sens vraiment bien. Plutôt que de faire l’aller-retour prévu, je décide de descendre directement vers la vallée par un chemin que je connais parfaitement à pieds. Mais là, c’est du vrai VTT, sur un sol très irrégulier, couvert de feuilles mortes, de bouts de bois et de pierres. La pente est parfois raide. Des troncs d’arbres barrent le passage. Une fois engagé, je me dis que c’est un peu présomptueux pour moi qui n’ai plus vraiment pratiqué depuis longtemps. Mais il est trop tard pour faire demi-tour. Je continue, les doigts serrés sur les freins, la roue avant se faufile entre les obstacles, la roue arrière dérape. Je retrouve des sensations oubliés, le plaisir du pilotage. Je suis sûr qu’habillé ce ne serait pas aussi intense!
A few weeks ago, I took out my mountain bike, forgotten in the garage for almost two years. Two outings on roads and paths made me want to get back on my bike. On the other hand, every time I would walk or snowshoe along the Marcellières forest road to get to Vararey or the Hurtière pass, I would tell myself that it would be a good place if one day I wanted to try bareback biking. Not very popular, especially during the week, rolling and easy to access via the Col de la Charmette. So why not try it at the end of May. I load the bike into the van in order to go straight up to the Col de la Charmette. But, surprise, at the exit of Pomarey, the road is closed. Announcement of work in progress. So I park the van and get on the bike. I know that there are about four or five kilometers of regular ascent, but this part was not on the program. After two kilometres, I arrive at the construction site. Hanging on ropes in the wall, two men drop large boulders that pile up on the road, waiting to be cleared. I ask the foreman if I can sneak in. Nice, he signals the workers to stop while I can get through. On the other side, there shouldn’t be anyone left. I make the first turn and leave shorts and shirt. In order to be able to ride without padded cycling gear, I bought a gel saddle cover that very morning. It’s comfortable to ride naked. The climb on this road reminds me that I’ve already hiked it naked a few years before, in the same conditions. Arrived at the pass, I take the forest road of Marcellières. Wide and rolling track, some short and easy ascents and descents. Just the pleasure with the air speed on the body and the sensations of the jolts along the arms and legs. I feel really good. Rather than doing the planned round trip, I decide to go directly down to the valley by a path that I know perfectly well on foot. But this is real mountain biking, on a very uneven ground, covered with dead leaves, bits of wood and stones. The slope is sometimes steep. Tree trunks are blocking the way. Once engaged, I tell myself that it’s a bit presumptuous for me who hasn’t really practiced for a long time. But it’s too late to turn back. I continue, fingers on the brakes, the front wheel slips between the obstacles, the rear wheel skids. I rediscover forgotten sensations, the pleasure of riding. I’m sure that with my clothes on, it wouldn’t be as intense!