Plateau d’Emparis

Nous sommes sept pour cette balade ce dimanche de mi-août au plateau d’Emparis.
Nous montons en voiture, par la piste de Besse, jusqu’au parking au débouché du plateau. Quelques randonneurs, montés à pieds, passent sur le GR. Pour s’en éloigner nous prenons par les crêtes ondulées qui dominent la grande crevasse, ce vallon profond entaillé dans des flancs de roches noires. Nous cheminons dans les herbes hautes couvertes de rosée, resplendissantes au soleil, mais tellement humides pour les pieds et jusqu’aux genoux.
Plutôt que de suivre cet itinéraire tout de bosses et de creux, Gérard décide de couper à flanc de colline. Nous devons nous retrouver au bout. En vue du Gros Tet, nous prenons le parti de descendre droit dans la pente. Momentanément habillés du minimum syndical, nous coupons le GR au milieu des concurrents d’une course à pieds de trail et d’une rando vtt. Puis nous montons, là encore, droit dans le pentu. A mi hauteur, on s’arrête, inquiets de ne pas voir apparaître Gérard. Casse–croûte, sieste, Gérard n’est toujours pas là. Finalement, par sms, on finit par se contacter. Il attaquait le sommet d’en face, la bas tout au loin. Le téléphone est quand même un bel outil de communication!
Enfin réunis, on finit l’ascension du Gros Tet, puis descente vers le col du Souchet. Là, on arrive sur les itinéraires classiques d’Emparis. Un gros groupe arrive en face, nous forçant à enfiler shorts et jupettes. Puis deux vététiste qui eux nous verrons nus. On arrive à proximité du Lac Noir. Là encore, mieux vaut se rhabiller, une bonne quinzaine de personnes farnientent autour du lac, certaines en tee shirts, d’autres en polaires. Les eaux du lac reflètent le sommets de la Meije et des glaciers environnants. Malgré la «foule» nous nous déshabillons pour un plongeons dans le lac (Même pas froid !) et un réchauffement au soleil. La plupart des randonneurs sont déjà repartis, ne restent autour du lac que ceux qui vont bivouaquer. C’est donc de nouveaux nus que l’on se met en route pour rejoindre le parking, à travers ce paysage de rocailles et d’étendues d’herbes qui jaunissent dans la lumière rasante de fin d’après midi.


We are seven for a stroll this Sunday from mid-August to the plateau of Emparis.
We climb by car, by the track of Besse, to the parking at the outlet of the plateau. Some hikers, coming up by feet, are walking on the GR. To get away from them we take the undulating crests which dominate the great crevasse, this deep valley, cut into the sides of black rocks. We walk in the high grasses covered with dew, resplendent in the sun, but so wet for the feet and to the knees.
Rather than following this itinerary all bumps and hollows, Gerard decides to cut on the hillside. We must find ourselves at the other side. In view of the Big Tet, we decided to go straight down the slope. Momentarily dressed in minimum, we cut through the GR in the middle of the competitors of a running trail and a mtb ride. Then we climb, again, right into the slope. At mid-height, we stop, worried not to see Gerard appear. Snack, nap, Gerard is still not there. Finally, by phone, we end up contacting each other. He was going to the opposite summit, very in the distance. The phone is really a great communication tool!
Finally gathered, we finish the ascent of Gros Tet, then down to the pass of Souchet. There, we reach on the classic itineraries of Emparis. A large group comes in front, forcing us to put on shorts and skirts. Then two mountain bikers who we will see us naked. We arrive near the Black Lake. Again, it is better to get dressed, a good fifteen people laze around the lake, some in tee shirts, others in polar. The waters of the lake reflect the peaks of the Meije and the surrounding glaciers. Despite the « crowd » we undressed for a dip in the lake (not even cold!) and a warming in the sun. Most of the hikers have already left, only those who go bivouacking stay around the lake. It is therefore naked again that we set out to join the parking lot, through this landscape of rockeries and grassy areas that turn yellow in the late afternoon light.

Avec ma compagne, nous avions entrepris une traversée du plateau d’Emparis en ski de fond, dans le sens le Chazelet – Besse. Partis habillés chaudement, la première montée jusqu’au plateau nous avait bien réchauffé. Je m’étais mis en short et tee shirt pour continuer. A un moment, je n’ai plus tenu: j’avais besoin de tout quitté. Cette sensation d’être libre de toute contrainte était si forte. Il faut dire que je venais de passer deux mois avec un corset de plâtre suite à un accident aux vertèbres.


With my wife, we had undertaken a traverse of the plateau of Emparis in cross-country skiing, in the direction the Chazelet – Besse. We went warmly dressed, the first climb to the plateau had warmed us up. I had put on shorts and t-shirt to continue. At one moment, I no longer stand it any longer: I needed to leave everything. This feeling of being free from all constraints was so strong. It must be said that I had just spent two months with a plaster corset following an accident to the vertebrae.

Astronomie

Henri, naturiste savoyard et passionné d’astronomie avait lancé une invitation à une soirée d’astro -nue.Nous nous sommes retrouvés à cinq en cette fin de journée d’août au bout d’une route dans la forêt de Corsuet au dessus d’Aix les Bains et du lac du Bourget. Après un pique nique pour faire connaissance, nous transportons le matériel jusqu’à une prairie qui offre une vue dégagée sur le ciel. Il fait encore jour, c’est mieux pour installer et régler le télescope et la lunette qu’Henri a amenés. Puis le jour tombe peu à peu, la nuit s’installe, mais la température reste douce et agréable, nul besoin de se couvrir. Henri nous explique les rudiments de l’observation des étoiles lointaines ou des planètes. Puis la lune se lève, lumineuse. Trop lumineuse même. Mais quel spectacle que la vision en gros plan des cratères, monts et mers de sa surface blanchâtre.

Henri, a naturist from Savoie and an astronomy enthusiast, had invited us to an astro-nude evening. 5 of us met at the end of August at the end of a road in the forest of Corsuet above Aix les Bains and the Lake Bourget. After a picnic to get to know each other, we carried the equipment to a meadow with a clear view of the sky. It is still daylight, it is better to install and adjust the telescope and the lunette that Henri has brought with him. Then day gradually falls, night settles in, but the temperature remains mild and pleasant, no need to cover up. Henri explains the basics of observing distant stars or planets. Then the moon rises, luminous. Too luminous even. But what a spectacle it is to see the craters, mountains and seas of its whitish surface in close-up.


Le Galeteau

Lundi 15 août; 8 heures du matin. Déjà une bonne vingtaine de voitures sont garées au parking des 4 chemins. Autant dire que je n’espère pas être seul et tranquille aujourd’hui. La première partie sur la piste, puis la montée en foret jusqu’à la bergerie du Colon sont à l’ombre. Il fait un peu frais et je garde tee shirt et short. Mais je ne rencontre personne. Arrivé sur l’épaule après un bon raidillon, je bascule au soleil. C’est tout de suite plus agréable: Allez, je quitte tout. J’aperçois bien deux ou trois silhouettes la bas devant moi, mais suffisamment loin pour ne pas être inquiétantes. Mais au détour d’une petite bosse, je vois trois personnes assises au bord du chemin. Je remet mon short et échange quelques mots en passant. Il ne reste plus que le dernier pierrier avant le sommet du Grand Colon, où quatre randonneurs se reposent. D’autres sont en train d’attaquer la descente vers le lac Merlat.

J’ai un autre objectif: le Galeteau. Un sommet dont je ne soupçonnais même pas l’existence hier matin. Mais une geocache semble y avoir été installée récemment. Qui mérite la visite donc. Sur la carte IGN, aucun itinéraire n’est indiqué, mais une sente part dans les rochers au dessus du chemin du lac, à peine marquée de quelques cairns. Il faut parfois la deviner en analysant le terrain. Mais là, je suis tranquille et aussitôt nu. Descente dans des éboulis, passage de pierriers, traversée à flanc puis remontée le long d’une crête rocheuse. Enfin, après une bonne heure, j’arrive sur la plateforme herbeuse de ce sommet qui domine droit devant le refuge de la Pra, sur un coté, le lac de Crozet et sur l’autre, les lacs Merlat, Longuet et Claret. La geocache est vite trouvée. C’est un FTF (First To Find). Quelle chance! Je n’ai aucune envie de rejoindre les chemins fréquentés alentours, alors je reste là, seul sur ma montagne, à profiter du paysage et du soleil.

Mais finalement, il faut bien me résoudre à entamer la descente pour rejoindre les environs du lac de Crozet, par un sentier là aussi très discret. A proximité du lac je met mon short. Il doit bien y avoir près d’une centaine de promeneurs, randonneurs, pêcheurs sur les rives ou sur le chemin.

La foule après la solitude !


Monday, on the 15th of August; 8 in the morning. Already twenty cars are parked in the parking lot of the 4 roads. In other words, I do not hope to be alone and quiet today. The first part on a trail, then the climbing in forest to the sheepfold of the Colon are in the shade. It is a bit cool and I keep tee shirt and shorts. But I do not meet anyone. Arrived on an escarpment after a good steep climb, I rock in the sun. It is immediately more pleasant: Well, I take off everything. I can see two or three silhouettes in the distance in front of me, but far enough not to be disturbing. But at the turn of a small bump, I see three people sitting by the roadside. I put my shorts back and exchange a few words in passing. There is only the last scree before the summit of the Grand Colon, where four hikers rest. Others are attacking the descent towards Merlat Lake.


I have another goal: the Galeteau. A summit which I did not even suspect the existence yesterday morning. But a geocache seems to have been installed recently. Which deserves the visit therefore. On the IGN map, no itinerary is indicated, but a path runs through the rocks above the lake path, scarcely marked by a few cairns. Sometimes you have to guess it by analyzing the terrain. But there I am quiet and immediately naked. Descending into screes, crossing to the side and then ascending along a rocky ridge. Finally, after a good hour, I reach on the grassy platform of this summit which dominates straight ahead of the refuge of the Pra, on one side, the lake of Crozet and on the other, lakes Merlat, Longuet and Claret. The geocache is quickly found. It’s a FTF (First To Find). What a luck ! I have no desire to join the paths frequented around, so I remain there, alone on my mountain, to enjoy the scenery and the sun.

But finally, it is necessary to decide to go down to reach the surroundings of Lake Crozet, by a trail there also very discreet. Close to the lake I put my shorts. There must be almost a hundred walkers, hikers, fishermen on the shore or on the way.

The crowd after the solitude!

Résurgence de l’Autonnière

Petite balade avec les Marcheurs Nus du Val de Roanne pour aller visiter une résurgence située sous le village d’Aucelon. On est six. A peine les maisons ont elles disparu dans les frondaisons que nous sommes nus pour entreprendre la descente dans le vallon par un sentier en pente douce bien dégagé. De gros blocs rocheux couverts de mousses verdâtres indiquent l’entrée de la grotte à quelques dizaines de mètres du chemin. On laisse les sacs dehors et on entre. Quelle fraîcheur après l’atmosphère lourde et chaude de l’extérieur. Un passage où il faut se baisser quelque peu, puis un salle d’où part un boyau fermé par un siphon d’une eau froide. C’est la résurgence active après les périodes pluvieuses. Il y a quelques 600 mètres de galeries explorées par les spéléologues, mais sans équipement la visite se réduit à cette première salle. Les faisceaux des lampes éclairent les parois et les concrétions de la roche. La visite terminée, il faut reprendre le chemin inverse et remonter vers le village, le corps ruisselant de transpiration. Ce fut une petite promenade apéritive, avant un pique-nique sur la place d’Aucelon et une balade prévue l’après midi dans les environs. Que malheureusement, je n’ai pu faire, devant reprendre la route.


A short walk with the Nude Walkers of the Val de Roanne to visit a resurgence located under the village of Aucelon. There are six of us. Hardly have the houses disappeared in the foliage that we are naked to undertake the descent into the valley by a gently sloping and clear path. Large rocky blocks covered with greenish mosses indicate the entrance of the cave a few tens of meters from the road. We leave the bags outside and we go in. What a freshness after the warm atmosphere from the outside. A passage where you must bend down a little, then a room from where start a hose closed by a siphon of cold water. It is the active resurgence after the rainy periods. There are some 600 meters of galleries explored by speleologists, but without equipment the visit is reduced to this first room. The beams of the lamps illuminate the walls and concretions of the rock. When the visit is over, we have to take the opposite path and go back to the village, the body dripping with perspiration. It was a small aperitif walk, before a picnic on the square of Aucelon and a stroll in the afternoon in the vicinity, that unhappily, I could not do, having to take the road back.

Newt

Voilà des années déjà que je voulais participer au Newt en Autriche. Mais les aléas de la vie: boulot, famille, voyages, m’en avaient toujours empêché. Mais cette année, c’était décidé: je participe!
Le Newt (Naked European Walking Tour) que l’on pourrait traduire littéralement par voyage européen de marche nue ou plutôt par semaine européenne de randonnue est une initiative de Richard Foley, un anglais vivant à Munich en Allemagne, par ailleurs auteur et éditeur des livres « Active Nudists » et  » Naked Hiking » (ce dernier récemment traduit en français sous le titre « Randonue ») et webmaster du site nacktiv.net. Commencé à l’origine par un voyage solitaire entre l’Allemagne et l’Italie par l’Autriche, Richard a été rejoint au fils des ans par des compagnons. Et cette douzième édition rassemble cette année des marcheurs naturistes venus d’Angleterre, Allemagne, Irlande, Pays Bas, Luxembourg, Belgique, France, Italie, Suisse, Pologne, États Unis et même Singapour. C’est dire si le succès est mondial. (Mais « Nwwt » serait assez imprononçable!). Chaque année un lieu différent, toujours en Autriche, est choisi comme environnement. Cette fois, c’est un chalet près de la commune de Dienten, dans la région de Salzbourg, qui sert de camp de base. Un chalet assez vaste pour accueillir une vingtaine de résidents, deux ou trois autres dorment dans leurs camping cars et un groupe de six se partage entre camping itinérant et retrouvailles au chalet. Un vieux chalet typique, avec des balcons couverts de fleurs, un escalier patiné par le temps et un poêle monumentale qui va bien nous servir par le temps pluvieux qui nous attend. Un chalet suffisamment isolé (quoique à peine) pour accueillir un groupe vivant nu du matin au soir, y compris sur la terrasse.
Mais en ce samedi 9 juillet, il fait encore bien beau pour un premier apéro de présentation. Pour faire connaissance, chacun a, tatoué sur l’épaule, son nom et les langues comprises ou parlées. Bien vite se dégagent deux groupes, l’un germanophone et l’autre anglophone. Mais que ce soit parfois autour d’une table, mais surtout en marchant le long des chemins, ces groupes se morcellent et se mêlent et les conversations sont parfois un mélange de mots des différents langages. Une phrase commencée en allemand peut se terminer en anglais avec quelques mots de français incorporés dans le cours. L’important n’est il pas de se comprendre et d’échanger.

Les balades, si elles sont longues, entre 6 et 9 heures, ne sont pas trop difficiles, faites essentiellement sur les pistes forestières qui mènent aux alpages, des pistes larges et régulières, adaptées au rythme des plus lents et moins expérimentés. D’autant plus que certains qui vont nu pieds marchent précautionneusement. Pour d’autres c’est aussi une découverte du milieu alpin. Exception faites d’un passage quelque peu scabreux, hors tout sentier, le deuxième jour. Mais il s’agissait juste d’une erreur d’orientation et de rejoindre au plus court le chemin normal! Et puis la pluie qui dès le troisième jour ne nous quittera plus rend les terrains glissants, boueux parfois lorsqu’il faut traverser les prairies herbeuses des alpages ravagées par les sabots des vaches. Mais rien n’entame la bonne humeur du groupe et les exclamations d’admiration quand dans une trouée de brouillard se révèlent les sommets du Hochkönig tout proches ou les enfilades des vallées. Le mercredi, une journée de repos consacrée au tourisme a permis de visiter des gorges aménagées, impressionnantes surtout par le débit de l’eau après les orages. Pour ce qui est des rencontres, à part l’une d’elle avec un couple d’une ferme d’alpage, elles ont été plutôt positives: quelques voitures croisées sur les pistes, un salut de la main des conducteurs, des vététistes souriants et deux familles avec des enfants qui ont échangées bonjours et sourires. Mais le plus surprenant a été l’accueil chaleureux dans une auberge d’altitude. Il faut dire que 23 clients un jour de mauvais temps, cela ne se refuse pas, quelque soit leurs tenues ou leur absences de tenues. Mais ce fut un beau moment. Et nul doute que tout le voisinage était au courant de notre présence.


For years I wanted to take part in the Newt in Austria. But the ups and downs of life: work, family, travel, had always prevented me. But this year it was decided: I’m participating!
The Newt , the Naked European Walking Tour, is an initiative of Richard Foley, an Englishman living in Munich, Germany, and author and publisher of books « Active Nudists » and « Naked Hiking » (the latter recently translated into French under the title « Randonue ») and webmaster of the site nacktiv.net. Originally started by a solitary journey between Germany and Italy by Austria, Richard was joined over the years by companions. And this twelfth edition brings together naturist walkers from England, Germany, Ireland, Netherlands, Luxembourg, Belgium, France, Italy, Switzerland, Poland, the United States and even Singapore. This means that success is global. (But « Nwwt » would be pretty unpronounceable!). Every year a different place, always in Austria, is chosen as environment. This time, it is a cottage near the municipality of Dienten, in the Salzburg region, which serves as a base camp. A cottage large enough to accommodate twenty residents, two or three others sleep in their campers and a group of six is ​​divided between itinerant camping and reunion in the cottage. An old typical chalet, with balconies covered with flowers, a weathered staircase and a monumental stove that will serve us well in the rainy weather that awaits us. A cottage sufficiently isolated (albeit barely) to accommodate a group living naked from morning to night, including on the terrace.
But on this Saturday, July 9, it is still beautiful for a first aperitif presentation. To get to know each one, tattooed on his shoulder, his name and languages ​​understood or spoken. Soon two groups emerged, one German-speaking and the other English-speaking. But sometimes around a table, or especially when walking along the paths, these groups break up and mingle and conversations are sometimes a mixture of words of different languages. A sentence begun in German may end in English with a few French words incorporated into the course. The important thing is to understand each other and to exchange.

The walks, if they are long, between 6 and 9 hours, are not too difficult, mainly done on the forest tracks that lead to the alpine pastures, wide and regular tracks, adapted to the rhythm of the slower and less experienced. Especially since some who go barefoot walk cautiously. For others it is also a discovery of the alpine environment. Exception made of a somewhat scabrous passage, off all path, the second day. But it was just a mistake of orientation and to join at least the normal way! And then the rain, which from the third day will never leave us, makes the ground slippery, sometimes muddy, when we have to cross the grassy meadows of the alpine pastures ravaged by the hoofs of the cows. But nothing affects the good humor of the group and the exclamations of admiration when in a gap of fog are revealed the tops of the Hochkönig very close or the rows of the valleys. On Wednesday, a day of rest dedicated to tourism allowed to visit gorges, impressive especially by the flow of water after storms. As for the meetings, apart from one of them with a couple from an alpine farm, they were rather positive: a few cars crossed on the tracks, a greeting from the drivers, smiling mountain bikers And two families with children who exchanged greetings and smiles. But the most surprising was the warm welcome in a mountain inn. It must be said that 23 clients on a bad weather day, this can’t be refused, regardless of their outfits or absences from outfits. But it was a beautiful moment. And no doubt the whole neighborhood knew about our presence.

Tête des Ormans

Deux objectifs pour cette rando dans le Dévoluy organisée par Franck de Gap. Le premier, primordial, est un reportage sur la randonnue par Dici, la télévision locale des Hautes Alpes et des Alpes de Haute Provence; le deuxième, un bonus, atteindre la tête des Ormans au dessus col de Plate Contier, un parcours déjà effectué en partie en mars, mais en raquettes dans une ambiance hivernale, au cours du séjour à Saint Julien en Beauchêne.

Nous nous retrouvons au départ du sentier sur la commune de La Cluse. Il y a Franck et Jac de Savoie, Valentin, le journaliste équipé de sa caméra, pieds, micro et casque, et Myriam, qui randonnera habillée hors du cadre de prise de vue. Le coin est isolé, on peut partir tout de suite nus. Et le reportage commence, plans larges de marche, plans rapprochés de détails sur les chaussures. On contourne la maison du berger et on arrive dans l’alpage. Accueillis par des troupeaux de vaches, placides et pas du tout perturbées par nos tenues. Le décor est grandiose, la lumière éclatante et Valentin en profite pour engranger des images. On continue encore un peu à monter jusqu’à se poser près d’un gros rocher pour l’enregistrement des interviews. Voilà, il est près de midi et le premier objectif est atteint. Valentin redescend vers la vallée, accompagné de Jac qui fera un aller-retour pour nous retrouver plus haut.
On se remet en route à travers des parterres de fleurs jaunes, blanches, bleues ou violettes. Le ciel est d’un bleu limpide. Les rochers au loin resplendissent. Ce premier jour d’été est parfait. On laisse à gauche le chemin qui mène au col de Lauteret pour prendre à droite en direction du col de Plate Contier. Dans les lacets finals, on aperçoit un groupe arrêté au bord du chemin. Pour les passer, on enfile short ou jupette. Au col, on se pose en attendant le retour de Jac et casse croûter. Puis on continue l’ascension, soit droit dans le pentu, soit en diagonale dans un pierrier, pour se rejoindre au sommet de la Tête des Ormans. De là, la vue est superbe sur les sommets aiguisés de la Crête des Aiguilles, un environnement entièrement minéral de roches grises, ravinées, abruptes. Le contraste est violent avec les couleurs et les formes douces des alpages que l’on vient de traverser… et que l’on va retrouver dans la descente.


Two objectives for this hike in the Dévoluy organized by Franck of Gap. The first, primordial, is a report on the naked hiking by Dici, the local television of the High Alps and Alpes de Haute Provence; the second, a bonus, to reach the head of the Ormans above the pass of Plate Contier, a course already carried out partly in March, but in snowshoes in a winter atmosphere, during the stay in Saint Julien en Beauchêne.

We find ourselves at the start of the trail in the town of La Cluse. There is Franck and Jac of Savoie, Valentin, the journalist equipped with his camera, tripod, microphone and headphones, and Myriam, who will hike dressed outside the frame of shooting. The spot is isolated, we can leave immediately naked. And the report begins, broad plans of walking, close-ups of details on the shoes. We go around the shepherd’s house and we come to the alpine pastures. Welcomed by herds of cows, placid and not at all disturbed by our outfits. The decor is grand, the light shining and Valentine takes advantage of it to gather images. We continue to climb a little up to land near a large rock for recording interviews. That’s it, it’s near noon and the first goal is reached. Valentin goes down to the valley, accompanied by Jac who will make a return trip to find us higher.
We go back through flower beds of yellow, white, blue or purple. The sky is clear blue. The rocks in the distance shine. This first day of summer is perfect. We leave on the left the road that leads to the Col de Lauteret and turn right towards the pass of Plate Contier. In the final laces, one sees a group stopped by the roadside. To pass them, we put on shorts or skirt. At the pass, we snacks waiting until Jac’s return. Then we continue the ascent, either straight in the slope, or diagonally in a scree, to join at the summit of the Head of the Ormans. From there, the view is superb on the sharp peaks of the Aiguilles Ridge, an entirely mineral environment of gray, ravined, abrupt rocks. The contrast is violent with the colors and the gentle forms of the alpine pastures that we have just crossed … and that we will find again in the descent.

Croisière aux Seychelles

A priori, les Seychelles, réputées autant pour son tourisme de luxe que pour ses banques de paradis fiscal, ne m’avaient jamais paru une destination de rêve, mais quand un copain nous a proposé une croisière entre amis en voilier catamaran, je n’ai pas pu refuser. D’autant plus qu’il sera le skipper et que nous serons libre des choix de notre navigation.
Nous sommes neuf sur le bateau, trois couples, deux femmes et un homme. J’en connais certains, plus ou moins bien, mais deux d’entre eux me sont inconnus. Un bateau, même confortable et bien équipé comme le sont les catamarans, reste un lieu où l’intimité est réduite par manque de place, où il est impossible de s’isoler vraiment. Ne sachant quelle seraient les réactions du reste de l’équipage face à la nudité, j’espérais au moins pouvoir profiter des baignades autour du bateau et du snorkeling au dessus des coraux. Le premier soir, au premier mouillage devant une plage déserte, après une traversée sous une pluie tropicale, je me suis déshabillé pour un premier bain. Même tenue le lendemain au réveil. Certains m’ont imité et la moitié du groupe s’est retrouvé nu dans l’eau. Finalement, tout le monde s’est rhabillé pour la navigation, sauf moi. Devant l’absence de protestation, j’en ai conclu que mon naturisme était accepté et j’ai pratiquement passé les deux semaines nu sur le bateau durant les traversées et lors des mouillages isolés, me rhabillant d’un maillot de bain ou d’un short seulement à l’approche des ports et pour descendre à terre.
Deux semaines hors du temps, sans connexion internet. Deux semaines de vie au rythme de la lumière, levés à l’aube, couchés tôt, au rythme de la météo, soleil ou averses tropicales. Deux semaines à profiter de l’océan, à observer le ballet des poissons sous l’eau à travers le masque, à tenter et parfois réussir d’en attraper avec les lignes et les hameçons jetés à l’arrière du bateau et à les cuire au barbecue. Deux semaines de vie commune à apprendre à se connaître, à découvrir des parcours de vie si différents. Deux semaine de nudité que je dois à la tolérance de ce groupe; je dois les en remercier.


In principle, the Seychelles, renowned as much for its luxury tourism as for its tax haven banks, had never seemed to me a dream destination, but when a friend proposed a cruise among friends in a catamaran sailboat, I could not refuse. Especially since he will be the skipper and that we will be free of the choices of our navigation.
We are nine on the boat, three couples, two women and a man. I know some of them, more or less well, but two of them are unknown to me. A boat, even comfortable and well-equipped like catamarans, remains a place where privacy is reduced by lack of space, where it is impossible to isolate oneself. Not knowing how the rest of the crew would react to the nudity, I hoped at least to enjoy swimming around the boat and snorkeling above the corals. The first evening, at the first anchorage in front of a deserted beach, after a crossing under a tropical rain, I undressed for a first bath. The same the next day on awakening. Some imitated me and half of the group ended up naked in the water. Finally, everyone dressed up for navigation except me. In the absence of protest, I concluded that my naturism was accepted and I practically spent the two weeks naked on the boat during the crossings and at the anchorages, dressing myself with a swimsuit or a short only to approach the ports and go down to the ground.
Two weeks out of time, without internet connection. Two weeks of life to the rhythm of light, rising at dawn, lying early, to the rhythm of the weather, sun or tropical showers. Two weeks to enjoy the ocean, to observe the ballet of fish under the water through the mask, to try and sometimes succeed in catching them with the lines and hooks thrown at the back of the boat and to cook them in the barbecue. Two weeks of common life to get to know each other, to discover life paths so different. Two weeks of nudity that I owe to the tolerance of this group. I must thank them.

La Grésière

Lundi de Pentecôte, avec Bernard et Francis des Marcheurs Nus du Val de Roanne. Sur le parking au col de Miscon, il y a déjà quatre voitures. Évidemment, un jour férié! Tant pis, nous partons nus. Sur la première partie de la piste, nous passons un groupe de six ou sept randonneurs arrêtés sur le coté. Juste un salut de notre part. Un peu plus loin, nous doublons un couple. Bernard engage la discussion. Plus tard nous passerons devant un groupe de quatre personnes en pause sur le chemin. Puis plus aucune rencontre jusqu’au retour.
Depuis le col de Pinet la montée est plus soutenue. Au sortir de la forêt, nous trouvons les premières fleurs au bord du chemin : orchidées violettes ou blanches, tulipes sauvages en cours d’éclosion, narcisses blanc, et bien sûr coucous jaunes ou myosotis bleus. En bas c’était des massifs de gentianes. Marchant seul, je n’aurai sans doute rien remarqué de ces fleurs. Mais Bernard et Francis sont des connaisseurs et s’arrêtent tous les cinquante mètres pour admirer et prendre en photos. J’apprends!
La prairie sommitale de la Grésière est atteinte. Nous longeons la crête, au bord de falaises impressionnantes. De là, nous dominons la vallée de la Drôme entre Vercors et montagnes dioises, avec, au premier plan, des buttes arrondies parsemées de pistes forestières. C’est notamment là que j’étais avec Bernard, il y a un mois. Au bout, nous sommes droit au dessus du village de Miscon.
Arrêt pique nique, puis redescente. Au col du Pinet, pour prolonger le plaisir, nous décidons de suivre une trace, marquée sur la carte mais non balisée, qui monte droit dans la pente en direction du col de la Selle. De là, nous devrions trouver un chemin qui contourne le Serre Chanuit, un petit sommet arrondis. Mais les coupes forestières ont fait des ravages tant sur le paysage que sur les chemins. Nous engageons la descente au jugé dans la forêt, suivant les traces d’animaux et le ravin d’un torrent à sec jusqu’à retrouver finalement la piste qui nous ramènera dans la bonne direction.


Pentecost Monday, with Bernard and Francis of the Naked Walkers of the Val de Roanne. On the car park at the Miscon pass, there are already four cars. Of course, it’s a holiday! It doesn’t matter, we’re leaving naked. On the first part of the trail, we pass a group of six or seven hikers stopped on the side. Just a greeting from us. A little further on, we pass a couple. Bernard starts the discussion. Later we pass a group of four people who are taking a break on the way. Then no more encounters until the return.
From the Col de Pinet the climb is steeper. As we leave the forest, we find the first flowers at the edge of the path: purple or white orchids, wild tulips in the process of hatching, white narcissus, and of course yellow cuckoos or blue forget-me-nots. Down below were beds of gentians. Walking alone, I probably wouldn’t have noticed any of these flowers. But Bernard and Francis are connoisseurs and stop every fifty meters to admire and take pictures. I am learning!
The meadow at the top of La Grésière has been reached. We walk along the ridge, at the edge of impressive cliffs. From there, we dominate the Drôme valley between the Vercors and the Dioises mountains, with, in the foreground, rounded mounds dotted with forest tracks. This is notably where I was with Bernard a month ago. At the end, we are straight above the village of Miscon.
We stop for a picnic, then go back down. At the Col du Pinet, to extend the pleasure, we decide to follow a track, marked on the map but not waymarked, which goes straight up the slope towards the Col de la Selle. From there, we should find a path that goes around the Serre Chanuit, a small rounded summit. But logging has wreaked havoc on both the landscape and the paths. We start the descent by chance in the forest, following the tracks of animals and the ravine of a dry torrent until we finally find the track that will take us back in the right direction.

Gorges de la Méouge

Au cours du séjour à Saint Julien en Beauchêne, après trois jours de raquettes et avant trois autres jours dans la neige, s’est fait sentir le besoin de changer un peu d’air. D’éviter le souffle du mistral, aussi. On a donc suivi cette vallée du Buëch vers le sud, jusqu’à Laragne, puis rejoint la localité d’Antonaves, au départ du chemin des gorges de la Méouge.
Départ habillé dans les ruelles. Passées les dernières maison du village, on rentre dans les gorges en suivant un étroit sentier au pied de la falaise. Déjà certains se sont déshabillés, malgré quelques passages à l’ombre un peu frais. Premier arrêt au pont roman du XIVeme siècle, parfaitement rénové. Lieu touristique par excellence en été, tout proche de la route, il est aujourd’hui désert, pour notre seul plaisir. Séances photo. Coups d’œil sur les eaux vertes de la rivière, sur une chute d’eau.
Maintenant tout le groupe est en tenue. Le sentier monte à flanc de colline, juste sous la falaise, en face des quelques maison du village de Pomet sur l’autre rive. Ce sera d’ailleurs le programme de la journée: descendre vers la rivière, monter, redescendre, remonter…. D’en haut, on a de superbes perspectives sur les méandres du cours d’eau, sur les cascades de tuf qui dégringolent les pentes escarpées des deux versants, sur les plis déformés des murs de roches creusés par l’érosion.
La Méouge est encadrée d’un côté par notre sentier, de l’autre par la route départementale. Les deux sont parfois très proches. Heureusement, en cette saison, la circulation est faible. Marchant juste en face de la route, nous ne sommes guère cachés par la végétation encore dépouillée de feuillage, mais les conducteurs ont sûrement plus d’attention pour les virages de la chaussée.
Pique nique au bord de la rivière. La température de l’eau ne donne pas vraiment envie de se baigner. On sort des gorges en face du village de Saint Pierre Avez, que l’on évite pour prendre une large piste qui monte sur le plateau et va nous ramener vers Antonaves. Un dernier coup d’œil en passant sur la Méouge, 400 mètres plus bas. Le vent nous rattrape sur une prairie pelée au sortir de la forêt. Vite on bascule vers la village à travers des champs d’arbres fruitiers. Arrivés aux premières maisons, il faut bien se résoudre à se rhabiller.


During the stay in Saint Julien en Beauchêne, after three days of snowshoeing and before another three days in the snow, the need for a change of scenery was felt. To avoid the breath of the mistral wind, too. So we followed the Buëch valley southwards to Laragne, then reached the town of Antonaves, at the start of the path of the Méouge gorges.
Departure dressed in the alleys. Past the last houses of the village, we enter the gorges by following a narrow path at the foot of the cliff. Some have already undressed, despite a few passages in the shade a slightly cool. First stop at the Romanesque bridge of the XIVth century, perfectly renovated. Tourist place par excellence in summer, very close to the road, it is now deserted, for our sole pleasure. Photo sessions. Glimpses on the green waters of the river, on a waterfall.
Now the whole group is attired. The path goes up the hillside, just under the cliff, in front of the few houses of the village of Pomet on the other bank. This will be the program of the day: going down to the river, up, down, up…. From the top, one has superb views over the meanders of the river, over the tufa waterfalls that tumble down the steep slopes of both sides, over the deformed folds of the rock walls dug out by erosion.
The Méouge is framed on one side by our path, on the other by the departmental road. The two are sometimes very close. Fortunately, in this season, traffic is low. Walking just in front of the road, we are hardly hidden by the vegetation still bare of foliage, but the drivers surely have more attention for the curves of the road.
Picnic by the river. The temperature of the water does not really make you want to swim. We leave the gorges in front of the village of Saint Pierre Avez, which we avoid to take a wide track that goes up on the plateau and will bring us back to Antonaves. A last glance while passing on the Méouge, 400 meters below. The wind catches us on a bare meadow at the exit of the forest. Quickly we switch to the village through fields of fruit trees. When we reach the first houses, we have to get dressed
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Valgaudemar

Pour bien finir l’été et commencer l’automne, Bruno de Chartreuse a organisé une semaine de randonnue dans la vallée du Valgaudemar. Finalement, suite à quelques défections pour causes de soucis de santé ou problèmes familiaux, nous nous retrouvons à cinq dans un gîte pouvant accueillir une vingtaine de personnes. L’endroit est un peu frais, quelques flambées de cheminée réchaufferont les lieux, mais la qualité et la quantité des repas du soir sont largement appréciés après les heures de marche.

Première journée. Nous partons à quatre du refuge-hôtel du Gioberney, au bout de la vallée, au bout de la route. Le sentier monte tout de suite en lacets au dessus du bâtiment et du parking, mais qu’importe, très vite nous nous retrouvons nus. Le soleil est au rendez vous. Nous atteignons un petit plateau bosselé d’herbes hautes. Au fond se cache le lac du Lauzon. Sa surface sombre reflète le gris des rochers. Philippe se jette à l’eau, pourtant bien fraîche ! Deux randonneurs passent à proximité et vont s’installer à l’autre bout du lac. On continue. Notre objectif, le refuge du Pigeonnier, est bien en vue au dessus de nous, mais il nous faut d’abord descendre pour traverser un torrent avant d’attaquer la longue montée. De nombreuses cascades dégringolent tout autour du cirque. Enfin, le refuge. Nous nous installons à une table extérieure pour manger, juste vêtus de coupe-vent ou polaires. Après le repas, on décide de redescendre par l’autre versant. Un couple de randonneurs (« Aucun problème avec votre tenue ») nous indique le chemin, mais à ce moment là, Bruno fait un mauvais pas, et c’est l’entorse. Clopin-clopant il arrivera à descendre doucement en trois heures jusqu’à la voiture.

Deuxième jour. Nous ne sommes plus que trois. Retour au Gioberney. Brouillard, humidité. Quelques hésitations pour trouver le chemin qui se trouve de l’autre coté du torrent, qu’il faut traverser d’un bond, le pont ayant été emporté quelques semaines auparavant. En montée, on a vite chaud et on se déshabille malgré la fraîcheur. A un peu plus de 2000 m, on trouve la neige, tombée durant la nuit. Une fine couche qui recouvre l’herbe et les buissons de rhododendrons. Dans les déchirures des nuages, les sommets environnants apparaissent étincelants. Quel privilège d’être là ! C’est aussi l’avis d’un berger qui nous suivait, passe devant nous et s’éloigne rapidement. Montées et descentes se succèdent, soleil et ombre aussi. Des chamois sautent dans les rochers, des marmottes courent dans l’herbe. Arrêt casse-croûte au refuge de Chabournéou, fermé et désert avant de prendre le chemin du ministre qui nous ramène au Gioberney.

Troisième jour. Nous laissons le véhicule au parking des Portes, au dessus de la Chapelle en Valgaudemar. Nous y retrouvons le couple croisé au refuge du Pigeonnier qui s’enquiert des nouvelles de Bruno. Ils montent aussi aux lacs de Petarel, l’une des merveille du Valgaudemar, mais par un autre itinéraire. Nous avons choisis, nous, de passer par un chemin plus raide mais plus isolé, qui nous fait d’abord grimper (1200m de dénivelé d’un coup) au col de Beranne, puis rejoindre le col de Petarel, passer à proximité des lacs de Sebeyras pour enfin arriver aux lacs de Petarel. Au dessus du col de Petarel, un garde du parc des Ecrins est en observation sur une petite pointe. On a été averti de sa présence par un randonneur croisé un peu auparavant. Il nous a forcément vu arriver de loin, donc nous ne nous rhabillons pas. A un moment, nous l’entendons parler à la radio, nous entendons distinctement les mots : « des naturistes ». Il doit s’enquérir auprès de sa hiérarchie de l’attitude à adopter et s’il doit intervenir. Mais comme finalement il reste là où il est, on en conclu que la randonnue est acceptée dans le Parc ! Plus tard, allongés dans l’herbe près du lac, on le verra passer à proximité sans qu’il fasse un signe. Les sommets alentours se mirent dans les eaux du lac, puis s’effacent dès qu’une risée brouillent la surface du miroir. On tentent une rapide trempette. L’eau doit être à une douzaine de degré seulement. On retrouve le couple de ce matin, un groupe de quatre randonneurs est installé un peu plus loin sur la rive, on les doublera dans la descente, deux ou trois autres passent sur le chemin. La journée est radieuse, les paysage magnifiques. Quel bonheur !

Quatrième jour. Nous partons de Rif du Sap, petit hameau sur la route du Gioberney. Au bout d’une longue montée, nous arrivons dans les alpages. Nous remettons un short pour passer à proximité d’une bergerie puis pour croiser un groupe avec un chien. Nous débouchons à la cabane de Lavine et obliquons pour retrouver la direction du Chapeau. Il nous faut traverser une succession de ravines de schistes noirs et de buttes herbeuses avant d’attaquer la montée finale dans une large prairie d’altitude. Le sommet du Chapeau, une grosses bosse herbeuse n’a rien d’exceptionnel, il permet néanmoins une vue à 180° sur le massif, sur nos itinéraires des jours précédents. Descente le long d’une arête, puis en face de la belle cascade de la Buffe et enfin en forêt jusqu’au parking de la Fouronnière où l’on a laissé un second véhicule.

Cinquième jour : Bruno et Philippe sont repartis avec Patricia, nous ne sommes donc plus que deux. Heureusement, Franck, de Gap, nous rejoint pour cette balade que l’on veut plus tranquille. Du parking de la maison forestière des Vachers, on rejoint le col des Vachers, puis cette longue crête que l’on voyait depuis le gîte de l’autre coté de la vallée. En face de nous, le sanctuaire de la Salette. En fait on se trouve à l’extrémité de cette succession de petits sommets arrondis qui vont du Valbonnais et du Beaumont à cette entrée du Valgaudemar. Sur le coté, on domine la vallée du Drac et la route Napoléon.
Deux chiens patous viennent nous observer, mais par chance, sans agressivité. Le troupeau n’est pas loin. Assis dans l’herbe, après le casse-croûte, Franck nous offre le genépi, la liqueur alpine. Puis nous finissons la descente et retournons d’abord par une piste, puis par un petit sentier qui grimpe raide jusqu’au parking.

Au final cinq jours de randonnues, de bonnes distances parcourues, de gros dénivelés grimpés, avec une météo pratiquement parfaite. Cinq sorties où la nudité a été presque totale ; les rencontres, une quinzaine, se sont passées sans problèmes, entre indifférence ou simple salut, sourires et courtes discussions, et même quelques remarques d’admiration « c’est super » ou teintées d’envie.


To end the summer well and start the autumn, Bruno de Chartreuse organized a week of hiking in the Valgaudemar valley. Finally, after a few defections due to health concerns or family problems, the five of us find ourselves in a gîte that can accommodate about twenty people. The place is a bit cool, a few blazes from the fireplace will warm the place up, but the quality and quantity of the evening meals are widely appreciated after the hours of walking.
First day. The four of us leave from the Gioberney refuge-hotel, at the end of the valley, at the end of the road. The path immediately winds its way up over the building and the parking lot, but no matter, very quickly we find ourselves naked. The sun is there. We reach a small bumpy plateau of tall grass. At the far end is the lake of Lauzon. Its dark surface reflects the grey of the rocks. Philippe throws himself into the water, although it’s quite cool! Two hikers pass nearby and go to settle at the other end of the lake. We go on. Our objective, the Pigeonnier hut, is well in view above us, but we first have to go down to cross a torrent before attacking the long ascent. Numerous waterfalls tumble down all around the circus. Finally, the refuge. We settle down at an outside table to eat, just dressed in windbreakers or fleeces. After the meal, we decide to go down the other side. A couple of hikers (« No problem with your outfit ») show us the way, but at that moment, Bruno takes a wrong step, and it’s a sprain. Clopin-clopant he will manage to go down slowly in three hours to the car.
Second day. There are only three of us left. Back to the Gioberney. Fog, humidity. Some hesitation to find the path on the other side of the torrent, which we have to cross in a hurry, the bridge having been washed away a few weeks before. On the way up, we quickly get hot and we get undressed despite the coolness. At a little more than 2000 m, we find snow, fallen during the night. A thin layer covering the grass and rhododendron bushes. In the tears of the clouds, the surrounding peaks appear sparkling. What a privilege to be there! This is also the opinion of a shepherd who was following us, passes in front of us and moves away quickly. Ascents and descents follow one another, sun and shade too. Chamois jumping on the rocks, marmots running in the grass. Stop for a snack at the Chabournéou refuge, closed and deserted before taking the minister’s path which takes us back to the Gioberney.

Day three. We leave the vehicle at the car park of Les Portes, above the Chapelle en Valgaudemar. There we meet the couple we met at the Pigeonnier hut who ask about Bruno’s news. They also go up to the lakes of Petarel, one of the wonders of Valgaudemar, but by another route. We have chosen to take a steeper but more isolated route, which first takes us up (1200m of difference in altitude in one go) to the Beranne pass, then to the Petarel pass, passing near the Sebeyras lakes to finally reach the Petarel lakes. Above the Petarel pass, a guard of the Ecrins park is observing on a small summit. We were warned of his presence by a hiker we met a little earlier. He must have seen us coming from far away, so we don’t get dressed. At one moment, we hear him talking on the radio, we distinctly hear the words: « naturists ». He should inquire with his hierarchy of the attitude to adopt and if he should intervene. But as he finally stays where he is, we conclude that thenaked hiker is accepted in the Park! Later, lying in the grass near the lake, he will be seen to pass by without making a sign. The surrounding peaks are reflected in the waters of the lake, then fade away as soon as a mockery blurs the surface of the mirror. A quick dip is attempted. The water must be only a dozen degrees. We meet up with this morning’s couple again, a group of four hikers is set up a little further down the shoreline, we’ll pass them on the way down, two or three others pass on the way. The day is radiant, the scenery magnificent. What happiness!
Fourth day. We start from Rif du Sap, a small hamlet on the road to Gioberney. At the end of a long ascent, we arrive in the mountain pastures. We put on our shorts to pass near a sheepfold and then to cross a group with a dog. We end up at Lavine’s hut and turn to find the direction of Le Chapeau. We have to cross a succession of black shale gullies and grassy hills before attacking the final ascent in a wide meadow at altitude. The summit of Le Chapeau, a big grassy bump is not exceptional, but it allows a 180° view of the massif, on our previous days’ itineraries. Descent along a ridge, then in front of the beautiful waterfall of La Buffe and finally in the forest up to the car park of La Fouronnière where we left a second vehicle.

Day Five: Bruno and Philippe left with Patricia, so there are only two of us left. Fortunately, Franck, from Gap, joins us for this walk that we want to be quieter. From the car park of the Maison forestière des Vachers, we reach the Col des Vachers, then this long ridge that we could see from the gîte on the other side of the valley. In front of us, the sanctuary of La Salette. In fact we are at the end of this succession of small rounded summits which go from the Valbonnais and the Beaumont to this entrance of the Valgaudemar. On the side, we dominate the Drac valley and the Napoleon road.
Two patous dogs come to observe us, but luckily without aggressiveness. The herd is not far. Sitting in the grass, after the snack, Franck offers us the genépi, the alpine liqueur. Then we finish the descent and go back first on a track, then on a small path that climbs steeply up to the car park.
In the end five days of hiking, good distances covered, big climbs, with almost perfect weather. Five outings where the nudity was almost total; the encounters, about fifteen, went without problems, between indifference or simple greetings, smiles and short discussions, and even a few remarks of admiration « it’s great » or tinged with envy
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