Des Bannettes à la Sure

Un de mes lieux de prédilection pour la randonnue est ce coin du massif de la Chartreuse qui entoure le sommet de la Grande Sure. C’est cette zone d’alpage qui s’étend des Bannettes à la Petite Vache, une zone sauvage, où ne vivent que temporairement quelques bergers et qui reste tout au long des saisons un merveilleux espace pour randonner.
On dirait un château fort, entouré de murailles. A l’ouest, les contreforts de la Chartreuse dominent les plaines du nord-isère et de l’Ain, à l’est et au nord, les falaises surplombent la route de Saint Laurent du Pont à Saint Pierre, et depuis Grenoble, il faut monter au col de la Charmette. Pour atteindre l’alpage, on doit d’abord traverser le massif forestier, par des chemins qui s’élèvent en lacets ou des sentiers tracés tout droit dans la pente. Les accès les plus fréquentés sont ceux qui partent de Mont Saint Martin vers les Bannettes d’un coté, du col de la Charmette vers la Petite ou la Grande Vache de l’autre. Mais il existe nombre d’autres cheminements qui permettent de se faufiler entre les barres rocheuses, depuis Chalais, Pomarey, le pont Saint Bruno ou les environs du col de la Placette, . Il faut déplier la carte IGN du coin, imaginer tous les itinéraires envisageables et entreprendre de les parcourir tous systématiquement.
Au sortir de la forêt, on débouche sur une succession de vallons séparés par des cols, col d’Hurtières, col de la Sure, bordés par des alignements de sommets, dont la Sure à 1920 mètres d’altitude. La prairie alpine y est recouverte de neige jusqu’au mois de mai, tondue par les vaches durant l’été, parsemée de gros chardons.
Ce n’est pas une zone très étendue, quelques kilomètres à vol d’oiseau, mais suffisamment diverse par ses voies d’accès, ses paysages, ses recoins que l’on peut aisément passer des journées entières à la parcourir en toutes saisons, à pieds, en raquettes ou ski de rando.


One of my favourite places for hiking naked is this part of the Chartreuse Massif which surrounds the summit of the Grande Sure. It is this mountain pasture area that stretches from Bannettes to Petite Vache, a wild area where only a few shepherds live temporarily and which remains throughout the seasons a wonderful place to hike.
It looks like a fortified castle, surrounded by walls. To the west, the foothills of the Chartreuse dominate the plains of the North Isère and the Ain, to the east and north, the cliffs overlook the road from Saint Laurent du Pont to Saint Pierre, and from Grenoble, you have to climb to the Charmette pass. To reach the alpine pasture, you must first cross the forest massif, by winding paths or paths traced straight down the slope. The most popular accesses are those from Mont Saint Martin to Les Bannettes on one side, and from the Charmette pass to the Petite or Grande Vache on the other. But there are many other paths that allow you to weave your way between the rocky bars, from Chalais, Pomarey, the Saint Bruno bridge or the area around the Col de la Placette . You have to unfold the IGN map of the area, imagine all the possible routes and start to systematically cover them all.
At the exit of the forest, you come to a succession of valleys separated by passes, col d’Hurtières, col de la Sure, bordered by alignments of peaks, including the Sure at 1920 metres altitude. The alpine meadow is covered with snow until May, mowed by cows during the summer, dotted with large thistles.
It is not a very large area, a few kilometres as the crow flies, but sufficiently diverse in its access routes, its landscapes, its hidden corners that one can easily spend whole days exploring it in all seasons, on foot, snowshoes or ski touring.

Col de Vence

Juste un moment de nudité dans la nature en cette période plutôt froide. Promenade, habillé, au dessus du col de Vence sur un itinéraire qui peut être fréquenté. J’y ai croisé un vététiste. J’ai quitté le chemin et rejoint un champ derrière une haie d’arbres. Là, isolé, j’ai profité d’un léger soleil pour me déshabiller et me poser dans l’herbe pour pique niquer. Puis le soleil s’est voilé, la fraicheur s’est fait ressentir. Mais je n’avais guère envie de remettre mes vêtements aussi vite. J’ai donc bougé dans les alentours pour garder ma chaleur, profitant des bosquets d’arbres. Les troncs penchés invitaient vraiment à grimper dessus.


Just a moment of nakedness in nature in this rather cold period. Walk, dressed, above the Col de Vence on a route that can be visited. I met a mountain biker there. I left the path and joined a field behind a hedge of trees. There, isolated, I took advantage of a light sun to undress and land on the grass to have a picnic. Then the sun veiled, the freshness was felt. But I didn’t want to put my clothes back on so quickly. So I moved around to keep my warmth, taking advantage of the groves of trees. The leaning trunks really invited you to climb on them.

VTT au Quichat

Pour changer un peu de la marche et de la course à pied, je pars ce mercredi après midi en vélo. Je prends mon VTT à assistance électrique. D‘abord sur route pour la montée au col de Clémencière puis au col de Vence, ce qui fait à peu près huit kilomètres, puis sur la large piste de trois kilomètres et demi qui mène au fort du Quichat., au fond d’une impasse. J’ai doublé quelques randonneurs sur la piste, mais ils devraient plutôt se diriger vers le Rachais, un itinéraire plus commun. Je fais demi tour. Avant d’attaquer la descente, je me déshabille. J’avais juste pris un short léger et un gilet coupe vent sans manche, c’est vite enlevé. Avant de rejoindre la partie de la piste qui peut être fréquentée, je m’arrête et hésite. Je n’ai guère envie de me rhabiller déjà. Un chemin part dans la forêt. Autant le prendre. Assez vite, il plonge raide pour rejoindre une piste toute défoncée. Je préfère remonter un peu et emprunter un petit sentie qui part plus ou moins à plat. C’est une façon agréable de rouler ainsi. Mais le sentier aboutit à une longue et sévère montée. Malgré l’assistance électrique, je n’ai pas d’adhérence sur un sol couvert d’un vieux tapis de feuilles mortes, et je me retrouve à devoir pousser le vélo, à même le porter pour passer des branchages en travers du chemin. Qu’il est lourd ce vélo ! Enfin, je peux reprendre le pédalage. J’aboutis au bord d’une prairie d’herbe haute dont je suis la lisière jusqu’à tomber sur le chemin du Rachais. Bon, là, je dois renfiler mon short.. Je vais rencontrer en redescendant randonneurs et vététistes. Voilà, ce fut trois quart d’heure de VTT nu.


To change a little bit of walking and running, I’m leaving this Wednesday afternoon by bike. I take my electrically assisted ATV. First on the road for the ascent to the Col de Clémencière then to the Col de Vence, which is about eight kilometres, then on the wide track of three and a half kilometres which leads to the Fort du Quichat, at the end of a dead-end road. I passed a few hikers on the trail, but they should be heading for Le Rachais, a more common route. I’m turning around. Before I start the descent, I undress. I had just taken a lightweight shorts and a sleeveless windproof vest, it’s quickly removed. Before joining the part of the track that can be used, I stop and hesitate. I don’t want to get dressed yet. A path leads into the forest. Might as well take it. Quite quickly, he dives steep to reach a very damaged track. I prefer to go up a little and take a small path that goes more or less flat. It’s a nice way to drive like this. But the path leads to a long and steep climb. Despite the electric assistance, I have no grip on a floor covered with an old carpet of dead leaves, and I find myself having to push the bike, even carrying it to pass branches across the path. How heavy is this bike! Finally, I can start pedaling again. I end up on the edge of a meadow of tall grass of which I follow the edge until I fall on the path of the Rachais. Okay, now I have to put my shorts back on… I will meet hikers and mountain bikers on the way down. That’s it, it was three quarters of an hour of bare mountain biking.

Bec Charvet

Sur la longue ligne de falaises qui s’étend le long de la vallée du Grésivaudan du Saint Eynard au plateau des Petites Roches, le Bec Charvet est le denier point haut au dessus de la gorge du Manival. Il est à la proximité immédiate de l’agglomération grenobloise et pourtant je n’étais jamais monté sur ce petit sommet. Chose réparée depuis ce jeudi de mi-juin.

A neuf heure et quart, il y a déjà quelques voitures sur le parking du col du Coq. J’espère que ce sont des randonneurs qui se sont dirigés plutôt vers des lieux plus fréquentés comme Pravouta ou le Roc d’Arguille. Dix minutes pour m’échauffer et je me déshabille. Je rejoins rapidement le haut du Manival. Jusque là, je connais. J’étais venu chercher une geocache dans ce coin. Sur la carte IGN, aucun chemin n’est marqué de ce coté là du Bec, pourtant un sentier se dirige dans sa direction. Il monte d’abord en forêt puis traverse une prairie en pente avant de rentrer à nouveaux sous couvert. Mais au bout d’un moment, il commence à descendre. Je me dit que c’est seulement pour passer une barre rocheuse. Mais non, il descend vraiment et je me retrouve presque au col, à mon point de départ ! Puisque c’est comme ça, je rejoins le GR qui contourne par le bas. Ça va être bien plus long que prévu. Le chemin, tout en sous bois, est agréable, mais parfois bien glissant en raison des pluies des derniers jours. Quelques rencontres : deux hommes en face de moi, j’ai juste le temps de mettre mon short devant moi, on échange un bonjour, un homme en marche rapide me dépasse alors que je me suis arrêté pour faire des photos de fleurs, je reste comme je suis, puis un groupe pour lequel j’ai le temps d’enfiler mon short. Un peu plus haut je croiserai de nouveau un randonneur. Mon short bloqué à la main devant moi, on discutera quelques minutes sur l’itinéraire. Une geocache est située un peu en dehors de mon chemin. Je fais un léger détour pour aller la dénicher. Je laisse le GR pour attaquer la montée vers l’autre versant du Bec Charvet. Ca monte raide pour rejoindre et suivre le bord de la falaise. Enfin, le sommet, arrondis et herbeux. De là la vue est panoramique sur la Chartreuse avec la Dent de Crolles d’un côté et Chamechaude de l’autre, mais aussi sur la vallée du Grésivaudan et la chaîne de Belledonne en face. L’atmosphère lavée par les orages est limpide, idéale pour les photos. Je me régale. Casse croute. J’attaque la descente par le versant le plus raide. Il y a un sentier qui finalement rejoint celui que j’avais pris le matin, à un embranchement que je n’avais pas vu. La descente est donc beaucoup plus rapide que la montée. Je ne me rhabille qu’en sortant de la forêt, à une vingtaine de mètres du parking.


On the long line of cliffs that extends along the Grésivaudan valley from Saint Eynard to the Petites Roches plateau, the Bec Charvet is the last high point above the Manival gorge. It is in the immediate vicinity of the Grenoble area and yet I had never climbed this small summit before. Thing repaired since that Thursday in mid-June.
At nine and a quarter hours, there are already a few cars in the parking lot at Col du Coq. I hope that these are hikers who have gone to more popular places like Pravouta or Roc d’Arguille. Ten minutes to warm up and I’ll take my clothes off. I quickly reach the top of the Manival. Until then, I know what it’s like. I came to look for a geocache in this area. On the IGN map, no path is marked on this side of the Bec, yet a path is running in its direction. It first climbs into the forest and then crosses a sloping meadow before returning to the forest under cover. But after a while, it starts to come down. I’m thinking it’s only to pass a rocky bar. But no, it really goes down and I almost find myself at the pass, at my starting point! Since that’s the way it is, I join the GR that goes around the bottom. It’s going to take a lot longer than expected. The path, all in undergrowth, is pleasant, but sometimes quite slippery due to the rains of the last few days. A few meetings: two men in front of me, I just have time to put my shorts in front of me, we exchange a hello, a man walking fast passes me while I stopped to take pictures of flowers, I stay as I am, then a group for which I have time to put on my shorts. A little higher up I will see a hiker again. With my shorts hand-locked in front of me, we’ll talk for a few minutes on the route. A geocache is located a little out of my way. I’m making a slight detour to find it. I leave the GR to attack the climb towards the other side of Bec Charvet. It climbs steeply to reach and follow the edge of the cliff. Finally, the summit, rounded and grassy. From there the view is panoramic on the Chartreuse with the Dent de Crolles on one side and Chamechaude on the other, but also on the Grésivaudan valley and the Belledonne chain opposite. The atmosphere washed away by the storms is clear, ideal for photos. I am delighted. Breakfast. I start the descent from the steepest slope. There is a path that finally joins the one I took in the morning, at a junction I hadn’t seen. The descent is therefore much faster than the ascent. I only get dressed again when I leave the forest, about 20 metres from the car park.

Pinea

Samedi 1er juin et long week-end de l’ascension. C’est aussi le premier week-end de vraiment beau temps avec des températures presque estivales. Il va y avoir du monde en montagne. Tant pis, les conditions météo sont trop bonnes. Je décide de monter à la Pinéa par le coté nord. Il est sûr que le sommet sera couvert de monde, mais le sentier pour y accéder de ce coté là pourrait être tranquille. Je pars du hameau de Planfay. La première partie est sur une route forestière en partie goudronnée. Après une dizaine de minutes, je me déshabille. J’avance à allure régulière sur ce revêtement facile. Une voiture descend, j’ai juste le temps de mettre mon short devant moi. Un peu plus loin, c’est une cavalière, puis une promeneuse qui débouche de la forêt. Ces deux dernières rencontres, avec des femmes souriantes. Je me suis couvert sommairement pourtant.
J’atteins la prairie de Girieu. C’est là que commence l’ascension vers la Pinéa. Le sentier qui monte dans la forêt est fortement marqué avec des bouts de rubalyse. Je ne m’inquiète pas vraiment. Sans doute un marquage pour une course de trail prochainement. Mais en fait c’est aujourd’hui qu’a lieu la course. Au cours de ma montée je suis doublé par une dizaine de traileurs. Chaque fois je les ai vu arriver et j’ai enfilé mon short.. Mais en tout cas pas de problème d’orientation, le chemin est bien marqué ! Je débouche à la brèche sous la Pinéa. J’ai renfilé mon short car j’arrive sur la partie fréquentée. Je discute un peu avec le contrôleur du trail. En fait ce sont les tout premiers qui m’ont dépassé. Il y en a encore deux cent derrières ! De là, je grimpe au sommet de la Pinéa, noir de monde comme prévu. Je suis en short et torse nu et j’ai l’air de détonner un peu ! Je redescend par l’itinéraire normal et fréquenté jusqu’au Mont Fromage. De là je quitte ce chemin pour une vieille piste forestière abandonnée. Je retrouve la solitude et ma tenue préférée. Je descend jusqu’à Girieu. Les derniers traileurs y passent qui vont eux devoir attaquer la montée. Pour finir je prends un raccourcis dans la forêt qui me ramène à proximité de Planfay.


Saturday June 1st and long weekend of the Ascension. It is also the first weekend of really good weather with almost summer temperatures. There’s going to be a lot of people in the mountains. It doesn’t matter, the weather conditions are too good. I decide to go up to the Pinéa from the north side. It is certain that the summit will be covered with people, but the path to get there from this side could be quiet. I’m leaving from the hamlet of Planfay. The first part is on a partly paved forest road. After about ten minutes, I undress. I move at a steady pace on this easy surface. A car comes down, I just have time to put my shorts in front of me. A little further on, it is a rider, then a walker who opens out of the forest. These last two meetings, with smiling women. I covered myself summarily, however.
I reach the Girieu meadow. This is where the ascent to Pinéa begins. The path that climbs into the forest is strongly marked with rubalysis tips. I’m not really worried. Probably a marking for a trail race soon. But in fact today is the day of the race. During my ascent I was overtaken by about ten traileurs. Every time I saw them coming and put on my shorts… But in any case no problem of orientation, the path is well marked! I end up in the rift under the Pinéa. I put my shorts on because I’m coming to the busy part. I’m having a little chat with the trail controller. In fact, they were the very first to overtake me. There are still two hundred behind! From there, I climb to the top of the Pinéa, black with people as expected. I’m in shorts and bare-chested and I look a little out of whack! I descend by the normal and busy route to Mont Fromage. From there I leave this path for an old abandoned forest track. I find solitude and my favorite outfit again. I go down to Girieu. The last traileurs will have to attack the climb. Finally I take a shortcut in the forest that takes me back to near Planfay.


Un collègue de travail, habitant à Quaix en Chartreuse, m’avait parlé d’un parcours entre le sommet de la Pinea et le village de Quaix. Lui, ne l’empruntant d’ailleurs qu’en ski de randonnée pour redescendre. Sur la carte IGN figure bien un chemin partant des plus hautes maisons du village mais qui s’arrête en cours.
Ce dimanche matin, je laisse donc ma voiture vers ce hameau et j’attaque ma balade. Au bout de cinq minutes, dès que je suis en forêt, je me déshabille. Malgré l’heure encore matinale, il fait déjà chaud. Lourd plutôt. Un temps à taons! Le chemin, assez large et bien tracé, est doublé d’un sentier étroit qui suit strictement la ligne de crête. A un moment donné, à déjà une heure de marche du village, au sortir d’un chemin creux, j’aperçois du coin de l’œil une silhouette bardée d’orange fluo cachée au milieu des arbres qui m’observe. Je fais comme si de rien n’était et continue mon chemin. Je ne savais vraiment pas que la saison de la chasse débutait aujourd’hui. Heureusement qu’il ne m’a pas confondu avec un sanglier! J’espère aussi qu’il ne chassait pas le chamois. J’en ai croisé trois un peu plus loin. Le premier a jaillis au dessus d’un rocher, les deux autres se sont tranquillement éloignés en m’observant.
A l’endroit indiqué sur la carte, le chemin disparaît effectivement, mais la trace continue. Il faut parfois la deviner à travers les arbres, les herbes et les feuilles mortes entassées au fil des ans, la retrouver plus loin un peu au jugé, puis elle réapparaît avec quelques vieilles marques d’un ancien balisage. Elle domine la vallée entre Quaix et Sarcenas.
Après le passage d’une barre rocheuse qui nécessite de mettre les mains, elle bascule au dessus de la vallée de la Charmette avec un superbe point de vue sur les Rochers de Chalves et le massif de la Sure. Finalement, on débouche sous le sommet de la Pinea, en rejoignant le chemin normal pour les quelques dizaines de derniers mètres. Là, j’ai dû me rhabiller, le sommet étant déjà occupé.
Pour la descente, je resterai habillé. Je veux faire une boucle et je prends l’itinéraire classique en croisant une bonne cinquantaine de randonneurs, puis traverse quelques hameaux de Sarcenas pour rejoindre un chemin qui ramène vers Quaix. C’est un parcours agréable dans sa première partie, mais assez ingrat ensuite qui emprunte des chemins raides et pierreux assez pénibles et des portions de routes goudronnées.


A colleague of mine, living in Quaix en Chartreuse, had told me about a route between the summit of La Pinea and the village of Quaix. He, however, only used it on cross-country skis to come down. On the IGN map there is a path starting from the highest houses of the village but which stops in the middle.
This Sunday morning, I left my car in this hamlet and started my walk. After five minutes, as soon as I am in the forest, I undress. In spite of the still early hour, it is already hot. Heavy rather. A flies weather! The path, quite wide and well traced, is doubled by a narrow path that strictly follows the ridge line. At one point, already an hour’s walk from the village, at the end of a hollow path, I can see from the corner of my eye a silhouette covered in fluorescent orange hidden among the trees that is watching me. I act as if nothing had happened and continue on my way. I really didn’t know that the hunting season started today. Luckily he didn’t mistake me for a boar! I also hope he wasn’t hunting chamois. I saw three of them a little further on. The first one jumped over a rock, the other two quietly walked away while observing me.
At the place indicated on the map, the path effectively disappears, but the trace continues. Sometimes you have to guess it through the trees, grasses and dead leaves piled up over the years, find it a little further away by guessing, then it reappears with a few old marks from an old marking. It dominates the valley between Quaix and Sarcenas.
After passing a rocky bar that requires you to put your hands on it, it turns over the Charmette valley with a superb view of the Rochers de Chalves and the Sure massif. Finally, it comes out under the summit of the Pinea, joining the normal path for the last few dozen meters. There, I had to get dressed, the summit being already occupied.
For the descent, I’ll stay dressed. I want to make a loop and I take the classic route, crossing a good fifty hikers, then crosses a few hamlets of Sarcenas to join a path that leads back to Quaix. It’s a pleasant route in its first part, but rather ungrateful afterwards, which takes steep and stony paths that are quite painful and portions of asphalt roads.

Vararey

Après une dizaine de jours d’obligations familiales, doublée de quintes de toux épuisantes, je profite d’une journée tranquille pour repartir encore une fois vers Vararey. La route est fermée l’hiver à la sortie de Pomarey. C’est donc un kilomètre et quelque sur la route verglacée avant de rejoindre le chemin qui traverse un ruisseau puis monte raide. Dans la montée, les vêtements disparaissent. Je garde juste un gilet polaire sans manche encore un moment. Je rejoint la piste de la Marcelière, enneigée, où je chausse les raquettes. La neige est lourde. Dans la forêt, quelques traces des jours précédents. En deux heures et vingt minutes, j’arrive à la prairie de Vararey. Je grimpe sur le versant de droite jusqu’à cet arbre à moitié cassé qui me sert encore une fois de siège pour le pique nique. Je suis face au soleil.Je décide de rester là pour profiter de la chaleur agréable sur tout le corps.
La branche de bois mort sur laquelle je suis assis est couverte de traces d’insectes xylophages. A regarder de près, on dirait presque des sculptures rupestres ! Beauté de la nature. Je traîne autour de l’arbre, m’accroche à ses branches… Enfin, je me décide à repartir, à descendre dans la vallée. Je reste nu jusqu’à la route.


After about ten days of family obligations, coupled with exhausting coughing fits, I take the opportunity of a quiet day to return once again to Vararey. The road is closed in winter at the exit of Pomarey. So it’s a kilometre or so on the icy road before joining the path that crosses a stream and then climbs steeply. On the way up, the clothes disappear. I’m just keeping a sleeveless fleece vest for a while longer. I join the snow-covered Marcelière trail, where I put on snowshoes. The snow is heavy. In the forest, some traces of the previous days. In two hours and twenty minutes, I arrived at Vararey’s meadow. I climb on the right side of the hill until I reach this half-broken tree, which once again serves as my seat for the picnic. I decide to stay there to enjoy the pleasant warmth all over my body.
The dead wooden branch on which I sit is covered with traces of wood-eating insects. On closer inspection, they almost look like rupestrian sculptures! Beauty of nature. I hang around the tree, clinging to its branches… Finally, I decide to move back, to go down into the valley. I stay naked until the road.

Geocaching à Proveysieux

Voilà bien longtemps que je n’ai pas fait de géocaching. En cette fin février presque estival au niveau des températures, pourquoi ne pas partir chercher quelques caches dans le coin. Je me gare à la sortie de Saint Egrève sur la route de Proveysieux. Je traverse le hameau de Bellevue et m’engage sur un étroit sentier. Les bruits de la ville montent jusqu’ici, mais j’ai l’impression que ce chemin n’est guère fréquenté. Je me déshabille. Je descend vers un torrent à sec au fond d’un vallon. Puis la trace disparaît. Demi tour, mais je ne retrouve même pas le passage dans cette végétation. Je me retrouve dans le lit du torrent mais plus bas que prévu. Je tente de grimper droit pour rejoindre le sentier, au sécateur j’essaie de me frayer un chemin dans les ronces, mais la terre s’éboule sous mes pieds et je dois tenter une autre variante. Enfin, après bien des efforts je retrouve le chemin que je remonte. Bon, je vais plutôt rattraper un chemin mieux tracé. Je monte à travers un beau champ jusqu’à une piste presque carrossable qui passe devant la grange du Pissou. Tiens, voilà ma première cache de trouvée! Je continue vers le belvédère du Scialet. Vite mon short pour croiser une puis trois personnes. Au belvédère, je suis seul et trouve ma seconde cache. La ville de Saint Egrève est juste en dessous de moi, un peu dans la brume. Je décide de continuer à monter. J’évite une personne en renfilant mon short et en coupant droit dans un champs. J’arrive à une grange, mais ce n’est pas la bonne. Encore un effort. Au bord du chemin, une ancienne fontaine creusée dans la pierre. Quelques gouttes d’eau coulent encore, mais pas assez pour un bain. Enfin, les granges du Brulin. Troisième cache vite trouvée. Il ne me reste plus qu’à redescendre. En arrivant vers le Pissou, je me rhabille. J’ai bien fait, je croise encore quatre personnes et un vététiste. Décidement, c’est un coin fréquenté !


It’s been a long time since I’ve done geocaching. At the end of February, almost summertime in terms of temperatures, why not go and look for some caches in the area. I park at the exit of Saint Egrève on the road to Proveysieux. I cross the hamlet of Bellevue and take a narrow path. The sounds of the city come up here, but I have the impression that this path is hardly used. I’m undressing. I descend to a dry stream at the bottom of a valley. Then the trace disappears. Turn around, but I can’t even find the way through this vegetation. I find myself in the bed of the stream but lower than expected. I try to climb straight up to reach the path, with the secateur I try to make my way through the brambles, but the ground falls under my feet and I have to try another variant. Finally, after much effort, I find the path I go back up again. Well, I’ll catch up with a better path. I climb through a beautiful field to an almost trafficable track that passes in front of the Pissou barn. Well, here’s my first cache found! I continue towards the Scialet belvedere. Quickly my shorts to meet one and then three people. At the viewpoint, I am alone and find my second cache. The city of Saint Egrève is just below me, a little bit in the mist. I decide to keep going up. I avoid a person by putting on my shorts and cutting straight into a field. I’m coming to a barn, but it’s not the right one. One more effort. By the path, an old fountain carved in stone. A few drops of water are still running, but not enough for a bath. Finally, the Brulin barns. Third cache quickly found. All I have to do now is get down. When I get to the Pissou, I get dressed again. I did the right thing, I still meet four people and a mountain biker. It’s definitely a busy place!

Lances de Malissard

J’ai répondu avec plaisir à la proposition de Bruno d’une rando aux Lances de Malissard. Je n’y suis jamais monté bien que j’en sois passé tout près, au col de Bellefont, lors de traversées de la Chartreuse. On est que tous les deux. Départ du dernier parking sur une route forestière. Dans ce vallon à l’ombre, il fait encore frais et on part vêtus. Bout de route puis de piste puis de sentier avant de retrouver la piste qui mène au col de la Saulce. On s’est déshabillé dans la montée. Il était prévu de monter par l’itinéraire normal qui passe par la cabane puis le col de Bellefont. C’est un parcours qui peut être un peu fréquenté, même hors saison. D’ailleurs deux randonneuses sont un peu en dessous de nous au passage du col de la Saulce. Mais Bruno évoque la possibilité de monter par l’autre versant, un itinéraire classique de ski alpinisme en hivers. Banco. On quitte le chemin un peu avant la cabane de Bellefont et on attaque droit dans la pente en direction de la ligne de falaises. On tombe de temps en temps sur des traces de sentier. Faits par l’homme ou les moutons ? Un chamois s’éloigne à notre approche. A la base des rochers, il nous faut rechercher la cheminée qui nous mènera au sommet. On tente d’un côté, puis d’un autre. Finalement on y est. Un cairn indique le passage. Pas de difficulté dans cette cheminée qui d’en bas peut paraître un peu raide. On débouche sous la crête en entendant des voix de l’autre côté. Short de rigueur pour finir la dernière longueur jusqu’au sommet de la Lance sud. On se met légèrement à l’écart pour pique-niquer. La vue est grandiose sur les hauts plateaux de Chartreuse. Juste en dessous de nous, le vallon de Marcieu et le débouché de l’Aulp du Seuil, la bordure découpée des falaises au dessus de la vallée du Grésivaudan. De l’autre côté, les sommets de la Dent de Crolles, du Roc d’Arguile puis de Chamechaude. Nos voisins sont déjà repartis quand on se met en route pour le retour, donc… Au passage, je trouve une geocache et j’en rate une seconde car je n’ai pas fait assez attention et j’ai la flemme de remonter. Au col de Bellefont, on renfile les shorts pour croiser deux groupes de randonneurs posés dans l’herbe. Le sentier descend en lacets dans l’alpage où paissent les moutons. Heureusement pas de patou en vue lorsque l’on traverse le troupeau. On rejoint le chemin du col de Saulce et notre itinéraire du matin.


I was pleased to respond to Bruno’s proposal for a hike to Malissard’s Lances. I have never been there, although I passed very close to it, at the Col de Bellefont, during crossings of the Chartreuse. We’ re just the two of us. Departure from the last car park on a forest road. In this small valley in the shade, it is still cool and we leave dressed. Road end then trail then path before finding the track that leads to the Saulce Pass. We undressed on the way up. It was planned to climb by the normal route that passes through the cabin and then the Bellefont Pass. It is a route that can be a little crowded, even out of season. Moreover, two hikers are a little below us when we cross the Saulce pass. But Bruno mentioned the possibility of going up the other side, a classic winter ski mountaineering route. Banco. We leave the road a little before the Bellefont cabin and go straight down the slope towards the cliff line. From time to time, we come across trail marks. Made by man or sheep? A chamois is moving away from us as we approach. At the base of the rocks, we have to look for the chimney that will lead us to the top. We try one side, then the other. Finally we’re here. A cairn indicates the passage. No difficulty in this chimney which from below may seem a little stiff. We open under the ridge when we hear voices from the other side. Shorts are required to finish the last length to the top of the South Lance. We stand slightly apart for a picnic. The view is magnificent on the high plateaus of Chartreuse. Just below us, the Marcieu valley and the débouché of the Aulp du Seuil, the cut edge of the cliffs above the Grésivaudan valley. On the other side, the peaks of the Dent de Crolles, the Roc d’Arguile and then Chamechaude. Our neighbours have already left when we set off for the return trip, so…. On the way, I find a geocache and I miss a second one because I wasn’t careful enough and I’m lazy to go back up. At the Bellefont Pass, the shorts are put back on to meet two groups of hikers sitting on the grass. The path goes down in bends in the mountain pasture where the sheep graze. Fortunately, no patou in sight when you cross the herd. We reach the path of the Saulce pass and our morning itinerary.

En boucle de Chalais à Lorzier

Jean-Claude est un ami virtuel. On échange messages ou commentaires sur internet sans jamais s’être rencontré. Aussi lorsqu’il m’annonce son passage dans la région et son envie de faire une randonnue dans la région, je suis tout heureux de lui proposer une balade en Chartreuse, dans mon coin préféré. On se retrouve le matin sur le parking du monastère de Chalais, où il a passé la nuit dans son camping car. C’est aussi l’occasion de faire connaissance de sa femme Blandine…et de Juju leur chien. Il fait encore bien frais dans ce versant à l’ombre. On part habillé. Blandine a enfilé le harnais et se fait tirer par le chien. Petit sentier en forêt. Au bout d’un moment, on se déshabille tous les deux. En arrivant à proximité de l’abri forestier de la Roize, on se recouvre sommairement car deux femmes arrivent par la piste. En fait, on les retrouvera plusieurs fois dans la journée. Le sentier descend, parfois un peu abruptement, vers le lit du ruisseau de la Roize, puis remonte en forêt sur l’autre versant de la combe. C’est là qu’on retrouve ces deux femmes qui ont coupé par un chemin plus directe. On leur demande si on ne les a pas choquées. « Mais non » avec le sourire. On se rhabille aussi pour doubler un couple puis deux hommes. Arrivés à la prairie de Charminelle, on fait une pause et le couple en profite pour passer devant. On lui laisse le temps de prendre de l’avance. Et les deux randonneurs de tout à l’heure apparaissent grimpant tout droit dans la pente, peinant hors sentier. Nous restons nus. « Chacun fait comme il veut ! » Dans la montée vers le goulet de Lorzier, on sort de la forêt. Le paysage se dégage sur la plaine du Bas Dauphiné, la vue s’étend jusqu’au monts d’Ardèche, la bas au fond au dessus d’une brume des lointains. Le chien tire toujours aussi fort alors que le chemin devient plus accidenté. Blandine laisse la laisse à Jean-Claude. Quelques lacets et on est dans le passage étroit du goulet. Il faut un peu mettre les mains, mais la difficulté n’est pas longue et on débouche au soleil sur l’alpage. Au fond, le sommet du Mont Blanc, devant l’ensemble de la Chartreuse, sur le coté les massifs de Belledonne, du Taillefer et un bout du Vercors. Quelle splendeur ! Arrêt pique-nique. Puis Blandine part dans le vallon par le chemin du GR, et avec Jean-Claude et le chien, on grimpe pour suivre les crêtes des rochers de Lorzier. Pause au sommet. Un homme débouche subitement. Notre tenue ? « Aucun problème » Il nous montre les champignons qu’il a trouvé au cours de sa rando. Des cèpes. On le laisse attaquer son casse-croûte et attaquons nous la descente. Et que trouve t’on nous aussi dans cette descente ? Des champignons! N’y connaissant pas grand-chose, on espère qu’ils seront comestibles. Confirmation faites, ce sont bien des cèpes pieds rugueux qui finiront en omelettes ! On retrouve Blandine au point de rendez-vous prévu. Passage à la cabane des Bannettes. Arrêt photo au sommet de la prairie sous les rochers de Chalves. Là, on fait face au Vercors et domine Grenoble. Au lieu de continuer la descente vers Mont saint Martin, on tourne au pas de l’Âne. Le chemin étroit longe le bas des falaises. Un tintement de clochettes. Ce sont des chèvres accrochés dans les rochers, qui en se déplaçant font rouler des pierres dans la pente. Attention au passage ! Et la balade se termine, on rejoint la piste forestière puis le monastère. Presque six heures de rando et quelques 1100 m de dénivelé. Voilà qui doit changer des balades en Lorraine !


Jean-Claude is a virtual friend. We exchange messages or comments on the internet without ever having met. So when he tells me about his visit to the region and his desire to go hiking in the region, I am very happy to offer him a walk in the Chartreuse, in my favorite corner. We meet in the morning in the parking lot of the monastery of Chalais, where he spent the night in his camper. It is also the occasion to meet his wife Blandine… and Juju their dog. It’s still cool on this shady side. We’re leaving dressed. Blandine put on the harness and got pulled by the dog. Small path in the forest. After a while, we both take our clothes off. Arriving near the forest shelter of the Roize, we cover ourselves summarily because two women arrive by the track. In fact, they will be encountered several times during the day. The path descends, sometimes a little steeply, towards the bed of the Ruisseau de la Roize, then goes up into the forest on the other side of the valley. That’s where we find these two women who cut through a more direct path. We ask them if we didn’t shock them. « But no » with a smile. We also get dressed to overtake a couple and then two men. Arrived at the meadow of Charminelle, we make a pause and the couple takes advantage of it to pass in front. We give him time to get ahead. And the two hikers from earlier appear climbing straight up the slope, struggling off the trail. We stay naked. « Everyone does as they please! « In the ascent towards the Lorzier goulet, we leave the forest. The landscape emerges on the plain of the Lower Dauphiné, the view extends to the Ardèche mountains, the background above a distant mist. The dog is still pulling as hard as ever as the path becomes rougher. Blandine leaves the leash to Jean-Claude. A few laces and we’re in the narrow passage of the goulet. We have to put our hands a little, but the difficulty is not long and we open in the sun on the alpage. In the background, the summit of Mont Blanc, in front of the whole Chartreuse, on the side the massifs of Belledonne, Taillefer and one end of the Vercors. What splendor! Picnic stop. Then Blandine leaves in the valley by the GR path, and with Jean-Claude and the dog, we climb to follow the crests of the Lorzier rocks. Break at the top. A man suddenly pops up. Our outfit? « No problem » He shows us the mushrooms he found during his hike. Ceps. We let him attack his snack and we attack the descent. And what do we find in this descent too? Mushrooms! Not knowing much about them, we hope they will be edible. Confirmation made, it is well ceps rough feet which will finish in omelettes ! We meet Blandine at the rendezvous point. Passage to the Cabane des Bannettes. Photo stop at the top of the meadow under the rocks of Chalves. Here, we face the Vercors and dominate Grenoble. Instead of continuing the descent to Mont Saint Martin, we turn at Pas de l’Âne. The narrow path runs along the bottom of the cliffs. A ringing of bells. They are goats hung in the rocks, which while moving make roll stones in the slope. Watch your step! And the walk ends, we join the forest track then the monastery. Almost six hours of hiking and some 1100 m of altitude difference. That’s gotta change some of the walks in Lorraine.

Rachais

J’ai une paire de chaussures de rando neuve à roder, à faire à mon pied. Je décide donc de faire une petite balade au dessus de chez moi sur les pentes du Rachais. Short et tee shirt. J’arrive au monument du mont Jalla et continue jusqu’à la croix de Quinsonas. Elle est un peu en dehors du passage et je peux me déshabiller pour un moment. Je reprends le chemin du Rachais, habillé, il y a du monde devant moi. J’ai repéré sur la carte un sentier qui part dans un virage et descend en lacets serrés le versant au dessus de la Tronche. Là, ça a l’air nettement moins fréquenté, la sente disparaît sous les feuilles mortes entassées. Je me déshabille et attaque la descente. A travers les arbres, la ville apparaît juste en dessous. Ses bruits montent jusqu’à moi. Par moment, il faut vraiment chercher le parcours. Le chemin a été emporté par le ravinement, la terre s’éboule sous les pieds, je dois m’accrocher aux racines, aux arbres. Pas très prudent tout ça. Mais ça passe! Puis je débouche sur un chemin bien entretenu, balisé. Tiens, il n’est pas sur la carte! Au lieu de continuer dans le sens de la descente, je décide de le remonter. De temps à autres, j’ai de belles perspectives sur la ville. A un moment, j’ai comme un pressentiment. J’enfile mon short et au virage suivant je croise trois randonneurs: «Vous êtes réchauffé». Je suis en short et torse nu, ils sont en pantalons, chemises et polaires. Puis ce sera une femme qui descend en trottinant. Bon, la randonnue est terminée. Je rejoins la large piste et entame la descente de retour.


I’ve got a pair of new hiking shoes to run in, to do at my foot. I thus decide to make a small stroll above my house on the slopes of Rachais. Shorts and T-shirt. I arrive at the monument of Mount Jalla and continue until the cross of Quinsonas. It’ s a little out of the way and I can undress for a while. I go back to trail of the Rachais, dressed, there are people in front of me. I spotted on the map a path which starts in a bend and goes down in tight laces the slope above La Tronche. There, it seems much less frequented, the path disappears under the stacked dead leaves. I undress and attack the descent. Through the trees, the city appears just below. Its noises come up to me. Sometimes you really have to look for the way. The path has been washed away by the gully, the earth is falling under my feet, I have to cling to the roots, to the trees. Not very careful about that. But it passes! Then I end up on a well maintained path, marked out. Well, it’s not on the map! Instead of continuing in the direction of the descent, I decide to go back up. Every once in a while, I get a great view of the city. At some point, I have a hunch. I put on my shorts and the next corner I meet three hikers: « You’re warmed ». I’m in shorts and shirtless, they’re in pants, shirts and fleeces. Then it’ll be a woman trotting down. Well, the naked hike’s over. I join the wide track and begin the descent back.


Je me souviens d’une balade un mois de janvier. Il tombait doucement une neige légère, qui recouvrait tout le paysage. Au cours de l’après midi, je suis monté à la Bastille, puis au Mont Jalla, juste au dessus de Grenoble. J’ai continué vers le Rachais. Sur le chemin qui monte dans la forêt, puis à flanc de pente, il n’y avait pas la moindre trace d’un passage récent dans la neige fraîche. La ville avait disparu dans un manteau de ouate qui étouffait même les bruits. Tout était d’un blanc immaculé. La montée m’avait bien réchauffé. Je me suis déshabillé pour goûter à la sensation de recevoir ces flocons sur la peau nue, pensant être obligé de me rhabiller en catastrophe. Mais non, je me sentais parfaitement à l’aise. Je suis resté ainsi une demi heure. En marchant bien sûr, pour garder le corps en activité. C’est un excellent souvenir de balade.


I remember a stroll in January. A gentle snow fell softly over the whole landscape. In the afternoon, I went up to the Bastille, then to Mont Jalla, just above Grenoble. I continued to the Rachais. On the way up into the forest, then down the slope, there was not the slightest trace of a recent passage in the fresh snow. The city had disappeared in a cotton-woolen cloak, which even stifled the noises. Everything was immaculate white. The climb had warmed me up. I undressed to taste the sensation of receiving these flakes on the bare skin, thinking I had to dress up in disaster. But no, I felt perfectly at ease. So I stayed half an hour. Walking of course, to keep the body active. It is an excellent souvenir of a walk.